Monique Miville-Deschênes est Nikutshash

SAINT-JEAN-PORT-JOLI – « Ton nom est Nikutshash », c’est en ces mots qu’un Montagnais du Lac-Saint-Jean, la fixant droit dans les yeux, s’est adressé à Monique Miville-Deschênes, il y a une quarantaine d’années, à la fin d’un tour de chant à Mistassini. « Maintenant, c’est à lui [ce nom] de porter les récits qui suivent », écrit-elle au début de son plus récent livre.

« Ton nom est Nikutshash » est publié aux Éditions Trois-Pistoles. Ce nom transporte les récits,  soupirs,  réflexions, promenades et contemplations que l’auteure nous propose à travers les pages de son livre.

L’éditeur a trouvé les mots pour décrire le recueil de Monique Miville-Deschênes en disant qu’il sent bon et beau la souvenance, le sous-bois et le bord de mer, le vertige et le grand vent, le cœur qui crie, l’âme qui souffle. La poésie de cette grande dame de la chanson, de la scène et des mots fréquente chacune des pages de ce livre.

Réflexions

Le livre commence par une philosophie de chien, celle de Dis-Oui, qu’elle est peut-être la seule à entendre… Il se poursuit par une réflexion sur l’écriture, une autre sur le temps des fêtes, l’hiver, l’échec référendaire. Plus loin, presqu’au milieu du livre, sur Félix Leclerc qu’elle décrivit un jour à un journaliste français en ces termes : « Félix Leclerc, c’est les battements de cœur d’un pays qui s’appelle Canada. C’est une source qui coule à flanc de montagne et fait lever sur son passage des milliers de pousses. »

C’est ainsi tout le long, plein de sagesse, de beauté et de poésie. Et pour bien refermer le tout : le texte d’une pièce de théâtre sur le thème de l’avortement créée à Saint-Jean-Port-Joli en août 2002 : « La grande traverse de Margot Gasse » et une partition musicale, celle de « Délivrance. »