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Moyens de pression des enseignants : 32, le chiffre magique

RIVIÈRE-DU-LOUP – Fort d’un mandat voté par la majorité lors d’une assemblée tenue en mai dernier, le Syndicat des enseignants du Grand-Portage mobilise actuellement ses membres autour de la tâche des 32 h/semaine. Pas plus, pas moins.

« Les enseignants font ce qu’ils ont à faire pour la réussite des élèves en 32 h/semaine. Fini le bénévolat », de mentionner Mme Nancy Bérubé, présidente du Syndicat des enseignants du Grand-Portage. Ce mot d’ordre n’est pas seulement présent dans les écoles de Kamouraska-Rivière-du-Loup, cette directive se retrouve aussi à l’échelle nationale. « Nous nous sommes affiliés à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), et le but, c’est qu’il y ait le moins d’impact possible sur les élèves », renchérissait-elle. C’est pourquoi Mme Bérubé parle plutôt de débordements de tâches que d’encadrement en moins. « C’est sûr que les enseignants continuent de faire du travail à la maison, comme préparer leurs cours et faire de la correction d’examens. Mais si un élève veut de la récupération, c’est possible qu’un enseignant le réoriente sur ses heures, plutôt qu’à la fin de la journée. »

Prise de conscience

Mme Bérubé soulignait que la tâche des enseignants a considérablement augmenté au cours des dernières années. Plus de paperasse, plus d’éléments administratifs, tout cela aurait fait prendre conscience aux enseignants que le bénévolat était devenu beaucoup trop fréquent. Toutefois, Nancy Bérubé insiste et rappelle que la mobilisation actuelle ne vient en rien affecter le dévouement des professeurs. « Je ne connais aucun enseignant qui va refuser de discuter de l’allergie sévère d’un enfant après l’école, lors d’une rencontre avec les parents et la direction », citait-elle en exemple.

Mobilisation

Contrairement à ce qui pourrait être véhiculé, Nancy Bérubé reste convaincue que les parents sont derrière les enseignants dans cette mobilisation. « Les chaînes humaines organisées par des parents sous la thématique Je protège mon école publique démontrent qu’ils sont conscients des enjeux », ajoutait-elle. D’ailleurs, une autre chaîne humaine serait prévue à l’école primaire Monseigneur-Boucher de Saint-Pascal, le 1er octobre. « S’il y en a une, on va participer, mais ce n’est pas nous qui allons l’organiser », de spécifier Nancy Bérubé. Le port du chandail « extraordinaire » le mardi, le prolongement des récréations et un événement plus festif de mobilisation qui devrait coïncider avec la Journée mondiale des enseignants, le 5 octobre, sont à l’agenda du Syndicat des enseignants du Grand-Portage pour le moment. Questionnée sur l’éventualité d’une grève, Mme Bérubé nous répondait : « Il y aura un vote, éventuellement. »