Multiples réactions à la suite du décès d’André Gagnon

André Gagnon, Maryse Rouy, récipiendaire du Prix Saint-Pacôme en 2003, et Jacques Mayer, président fondateur de la Société du roman policier. Photo : Maurice Gagnon.

Un concert d’hommages a déferlé partout au Québec à la suite du décès d’André Gagnon. Localement, élus et organisations ont fait de même en soulignant la carrière internationale et l’implication du pianiste de Saint-Pacôme dans sa région natale. 

Le premier ministre du Québec François Legault a été le premier à réagir jeudi dernier en plein point de presse sur la pandémie de la COVID-19. Il a dit : « C’était un grand pianiste. Il avait beaucoup de talent et il a rendu son art accessible. C’est une perte importante, je suis triste d’apprendre cela ».

La députée de Côte-du-Sud et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent Marie-Eve Proulx a ajouté sur sa page Facebook officielle : « Un grand prodige nous a quittés aujourd’hui. M. André Gagnon, originaire de Saint-Pacôme, était un pianiste, compositeur et chef d’orchestre. Son talent a fait rayonner tout le Québec. Mes sympathies à la famille et aux proches ».

À Ottawa, le député de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup Bernard Généreux a livré un discours à la Chambre des communes, au lendemain de l’annonce du décès du pianiste. « André Gagnon, D. D. pour les intimes, est né à Saint-Pacôme dans mon comté. Il a commencé le piano dès l’âge de 5 ans. […] Il a aussi été nommé Officier de l’Ordre du Canada. Neige, Comme au premier jour, Nelligan, Le Saint-Laurent, ses chansons ont bercé nos souvenirs. Encore aujourd’hui et pour longtemps… elles feront frissonner notre fierté sur tous les claviers du monde entier. »

Le préfet de la MRC de Kamouraska Yvon Soucy a quant à lui parlé d’un ambassadeur du Kamouraska, titre que la région lui avait décerné il y a déjà quelques années. « Le Kamouraska pleure la perte de son fils le plus célèbre. Originaire de Saint-Pacôme et pianiste de réputation internationale, il était la fierté de sa région natale. Il s’agit d’une grande perte pour notre région et pour le Québec. J’offre mes plus sincères condoléances à la famille et aux proches. »

Le maire de Saint-Pacôme Robert Bérubé a quant à lui souligné les implications d’André Gagnon dans son village natal, lui qui a injecté une somme d’argent importante pour sauver de la démolition le moulin patrimonial dans les années 2000. « C’est un grand personnage qui a contribué à faire connaître Saint-Pacôme dans toutes ses prestations. J’offre toutes mes sympathies à la famille. »

Roman policier et salle de spectacle

La Société du roman policier de Saint-Pacôme (SRPSP) a déclaré, par voie de communiqué, apprendre avec beaucoup de tristesse le décès du pianiste et compositeur André Gagnon. Par le passé, il avait assumé à deux reprises le rôle de président d’honneur du Gala du roman policier, en plus de maintenir un lien étroit avec le comité organisateur afin de dénicher annuellement des personnalités connues du milieu culturel québécois pour assumer la même fonction.

« André Gagnon a grandement contribué à l’essor de la SRPSP. Il lui a assuré de la crédibilité et un rayonnement bien au-delà de la région. C’était un excellent ambassadeur et ce fut un honneur de le côtoyer », de déclarer la présidente Louise Chamberland.

La Corporation régionale de la Salle André-Gagnon a également réagi. La salle de spectacle du Cégep de La Pocatière porte le nom du célèbre pianiste depuis 1982, un honneur qu’André Gagnon avait beaucoup soupesé avant de l’accepter selon son neveu Gaston Gagnon.

À l’aube d’un important projet de rénovations, le nom aurait toutefois pu disparaître pour faire place à celui d’un commanditaire majeur. Grâce aux Caisses Desjardins du Kamouraska, l’appellation Salle André-Gagnon a finalement été sécurisée en échange d’un engagement financier de 200 000 $ dans le cadre de la campagne de financement liée au projet.

« Nous ne vous cacherons pas que, dans le contexte actuel, le nom Salle André-Gagnon nous poussera à nous dépasser sans cesse. Pour nous, ce nom est synonyme de créativité, d’excellence, de polyvalence, de passion. Ce sont des mots qui continueront à guider nos pas parce que, plus que tout, nous voulons demeurer dignes du nom que nous portons », de souligner en cœur le président de la campagne majeure de financement Mathieu Rivest et le président de la Corporation Jean Desjardins.

André Gagnon est décédé le 3 décembre à l’âge de 84 ans. Il souffrait depuis quelques années de la maladie dégénérative à corps de Lewy, un trouble neurocognitif aux symptômes s’apparentant à ceux de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson.