Les coureuses Nathalie Dumais de Sainte-Hélène et Emmanuelle Dudon de Rivière-du-Loup ont complété leur premier « Cannonball » en France le 20 septembre dernier. Une course où l’itinéraire est laissé au libre choix du concurrent, c’est-à-dire au plus court possible, comme un boulet de canon.
Armées de leur GPS, de leur sac à dos, de leur tuque, de leur nourriture et de leur lampe frontale, les deux coureuses avaient 24 heures pour compléter une course de 120 kms. Elles étaient maîtres de leurs ravitaillements. Leur peau était aussi salée que la mer qu’elle longeait. Elles ont eu chaud. Elles ont aussi eu froid. Elles n’ont pas dormi, car la course à laquelle elle participait se poursuivait à travers une forêt de pin, en pleine noirceur, à l’état sauvage, livrez à elles-mêmes.
Emmanuelle Dudon et Nathalie Dumais longeant l’Atlantique. Photo: Site Internet du « Cannonball »
Seule canadienne de la course, majoritairement prisée par les Français, Le duo Dudon et Dumais est arrivé premier chez les femmes et 6e au final avec un temps de 17 h 40 min. La course se déroulait entre Pointe de grave et Pointe du Cap Ferret. Le départ a été donné à midi. Les coureuses ont franchi la ligne d’arrivée à 5 h 40 le lendemain matin.
« Nous n’avons pas cessé de courir Emmanuelle et moi », raconte Mme Dumais. Pendant plus de 17 heures, les deux femmes ont couru sur une plage sablonneuse à 25oC et en pleine nuit, à 5oC, munie d’une lampe frontale à travers la forêt de pin. « Pendant la nuit, dans la forêt, nous entendions les sangliers tout autour de nous. Il fallait être prête mentalement pour cette course », raconte Mme Dumais.
Le lendemain matin, à 05 h 40, en franchissant la ligne d’arrivée, la fatigue a laissé place à la fierté.
Autonomie et GPS
Cette course est l’une des plus difficiles à vivre puisque les participants sont responsables de trouver les points de ravitaillement en eau grâce à leur GPS. Un seul point de ravitaillement en nourriture était placé à mi-parcours. Il était interdit pour les coureurs de se ravitailler avec des « aliments » trouvés à l’état sauvage. Les deux femmes devaient donc rationner leurs nourritures pour réussir le parcours.
Elles n’ont jamais arrêté de courir. Dans les moments les plus difficiles, les coureuses avançaient tout de même à 7km/h « C’est incroyable de voir que nos limites ne sont pas celles que l’on croit », confie celle qui vient d’ajouter à sa collection une nouvelle expérience.
De plus amples détails sur la course et d’autres photos se retrouvent sur le site du « Cannonball » en cliquant ici.