Nos Commissions scolaires refusent de fusionner

CÔTE-DU-SUD – Les Commissions scolaires de Kamouraska-Rivière-du-Loup et de la Côte-du-Sud demanderont au gouvernement de ne pas fusionner.

Selon la carte présentée aux présidents la semaine dernière, la Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup fusionnerait avec celle du Fleuve-et-des-Lacs, pendant que la Côte-du-Sud se joindrait à Beauce-Etchemins et des Appalaches.

« Notre première démarche sera de préparer une résolution pour maintenir la commission telle quelle », lance Édith Samson, présidente de la CS Kamouraska-Rivière-du-Loup. Les raisons évoquées? La grandeur du territoire et ses particularités, ainsi que le taux d’efficience de l’organisation, qui est de moins de 4 % en terme de frais administratifs.

La CS de la Côte-du-Sud demandera également de ne pas procéder à la fusion. « Il n’y a pas d’économies à court terme. Ce sera du brasse-camarade à la grandeur du Québec et éventuellement des emplois perdus. On éloigne aussi la population des décisions », estime le président Alain Grenier. « Lors d’une rencontre cet été, le ministre Yves Bolduc nous (les présidents) affirmaient qu’il ne toucherait pas aux commissions scolaires ».

Dans l’éventualité où ces demandes étaient refusées, les présidents ont aussi des exigences. « Il faut des consultations. Il faut aussi parler du maintien des acquis. Vous savez, au Bas-Saint-Laurent, il y a beaucoup de choses que l’on fait déjà ensemble – comme les achats regroupés – . Par contre, on ne peut pas s’avancer plus loin quant aux impacts potentiels, en attente d’un texte de loi précis », indiquait Édith Samson.

De son côté, Alain Grenier affirme que son conseil voudra une fusion telle que proposée, dans l’éventualité où la première proposition n’est pas retenue. Il s’inquiète par contre des impacts insoupçonnés de ces grands bouleversements. « On part de 3 MRC à 9 MRC. C’est qui le fou qui va se présenter à la présidence? Il faudra conserver au moins trois points centraux. Il y aura beaucoup d’enjeux à prendre en compte », de conclure monsieur Grenier.