Moisson Kamouraska se bat actuellement pour éviter un bris de service, ses ressources financières et alimentaires s’épuisant rapidement. Si l’organisme n’arrive pas à satisfaire toutes les demandes, c’est l’ensemble du milieu communautaire qui en souffrira.
La collaboration entre les différentes ressources est primordiale : une personne a rarement besoin d’un seul organisme pour reprendre pied. L’aide alimentaire, comme celle qu’octroie Moisson Kamouraska, c’est plus que de l’accès à de la nourriture, c’est aussi une porte d’entrée vers d’autres services communautaires et un puissant levier de lutte contre l’exclusion sociale.
L’impact des banques alimentaires, c’est de donner le courage à des familles ou à des personnes seules d’aller chercher du soutien, c’est d’assurer une écoute de leurs besoins afin de les orienter vers d’autres ressources pertinentes.
Ce sont des parents qui réussissent à demander de l’aide pour nourrir leurs enfants, et qui sont dirigés par une bénévole attentive vers la Maison de la famille du Kamouraska où ils seront écoutés par un réseau partageant la même situation. C’est l’intervenant qui propose à un adolescent de visiter le Carrefour des jeunes de La Pocatière ou le Quartier Jeunesse 1995 de Saint-Pascal.
C’est aussi une jeune femme souffrant d’anxiété généralisée qui participe à des groupes d’entraide à La Traversée, suivant la recommandation d’une bénévole dévouée.
L’impact des organismes offrant de l’aide alimentaire n’est pas anodin. Or, leurs ressources s’essoufflent. Ils soutiennent une clientèle plus vaste qui nécessite de nouvelles formes d’interventions. Leur travail s’en trouve complexifié et leurs défis se multiplient. Pour offrir de l’aide à plusieurs niveaux, un réseau communautaire solide est essentiel et il est plus qu’urgent de le soutenir.
En 2023, Centraide a investi 140 400 $ dans la région afin de faire reculer la pauvreté et l’exclusion sociale, dont 45 000 $ à Moisson Kamouraska. Nous appuyons les organismes afin qu’ils puissent affronter la situation actuelle par un financement prévisible et récurrent.
Notre action s’illustre à travers quatre champs — assurer l’essentiel, briser l’isolement social, soutenir la réussite des jeunes et bâtir des milieux de vie rassembleurs — qui convergent vers un même objectif : ne laisser personne derrière en soutenant 50 organismes et projets communautaires dans le Kamouraska, et partout au Bas-Saint-Laurent.
Ensemble, nous avons le pouvoir d’agir pour renforcer notre filet social. Ensemble, soutenons le travail essentiel et immense des organismes communautaires.
Isabelle Genest, présidente-directrice générale de Centraide Québec, Chaudière-Appalaches et Bas-Saint-Laurent
Akotchayé Lawin-Ore, directeur régional et développement philanthropique Centraide Bas-Saint-Laurent