SAINT-PASCAL – La disparition de l’accréditation Villages d’accueil vient compliquer la vie des hébergeurs intéressés à se joindre au projet du Chemin de Saint-Rémi.
Réunis à l’Édifice Claude-Béchard, le 10 mars en après-midi, c’est avec déception que les futurs hébergeurs rattachés à la portion kamouraskoise du Chemin de Saint-Rémi ont appris l’abandon de la certification Villages d’accueil par les promoteurs, Louise Bourgeois et Stéphane Pinel.
Moyennant une somme de base de 236,33 $, défrayée par la municipalité d’accueil, auxquels s’ajoutait un montant de 4,98 $ par unité d’hébergement, Villages d’accueil permettait à des villageois d’accueillir un maximum de six personnes dans leur milieu familial, moyennant un prix forfaitaire. Cette accréditation, à coût très modique, allait faciliter la vie aux hébergeurs désireux de profiter du passage des marcheurs sur le Chemin de Saint-Rémi. «C’est mieux que ça arrive là que dans deux ou trois ans, quand le chemin serait parti», de déclarer Louise Bourgeois, lors de la rencontre.
Nouvelle accréditation
Pour remplacer Villages d’accueil, la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ) proposera une nouvelle accréditation exclusive : Auberge de Saint-Rémi. Cette fois-ci, les hébergeurs non accrédités, intéressés à accueillir des marcheurs, devront payer individuellement un montant de 233 $ annuellement, en plus d’un 5 $ par unité d’hébergement, auxquels s’ajouteront des tarifs d’assurance pour un exploitant d’entreprise commerciale. «Êtes-vous prêts à faire un acte de foi» de questionner Stéphane Pinel devant l’assistance, rappelant les 2000 nuitées déjà réservées sur le chemin, avant même l’ouverture de ce dernier.
Engouement
Le Chemin de Saint-Rémi ne cesse de fasciner, partout où il passe. Depuis décembre 2015, les promoteurs multiplient les conférences aux quatre coins du Québec. Récemment, plus de 250 personnes se sont déplacées à celle tenue à Québec, à la demande de l’Association du Québec à Compostelle.
Mis en ligne le 18 décembre dernier, le site internet cheminstremi.quebec a enregistré plus de 6500 visites en février dernier et engendrés plus de 200 000 clics.
Cent trente inscriptions, dont plusieurs venant d’outre-mer, ont déjà été réalisées et une application, Ondago, fonctionnant de façon satellitaire, donnera accès aux cartes numérisées du chemin sur les appareils mobiles.
«Les marcheurs vont contribuer à la revitalisation économique de 54 villages», d’indiquer avec enthousiasme Louise Bourgeois.
On espère accueillir les premiers marcheurs en 2016.
