Le transporteur québécois Orléans Express déposera le lundi 12 mai à la Commission des transports du Québec (CTQ) une demande de modification de son offre de service, qui consiste en une modifications des horaires et trajets à la baisse, notamment au Bas-Saint-Laurent.
Pour la première fois de son histoire, Orléans Express a encaissé des pertes en 2013, en raison de la baisse d’achalandage et la hausse des couts de production. La compagnie, propriété de la française Kéolis, demandera donc au CTQ une modification de son permis de transporteur interurbain.
Pour la région du KRTB, ces modifications se traduiront par une diminution des départs et l’annulation d’arrêts dans plusieurs villes et villages.
À Rivière-du-Loup, on compte actuellement 12 départs. Si la demande d’Orléans Express est acceptée, on comptera à compter du 6 juillet prochain 9 départs. À Trois-Pistoles, on passerait de 8 à 4 départs. De plus, la compagnie ne s’arrêterait désormais plus à L’Isle-Verte, Cacouna, Saint-Fabien, Saint-Simon, Saint-Alexandre, Sainte-Hélène, Saint-Pascal, Saint-Philippe-de-Néri et Saint-Pacôme. Elle proposerait donc uniquement du transport express et semi-express, en abandonnant le « local ».
Déclin de l’achalandage
Le déclin du transport interurbain par autobus ne date pas d’hier et s’étiole inexorablement si bien qu’Orléans Express, déficitaire pour le première fois en 2013, sent désormais l’urgence d’agir.
« On ne peut pas continuer comme ça dans ces conditions. Nous sommes une entreprise privée, non subventionnée. On est rendu là, on doit revoir notre offre de services. La CTQ a le choix d’accepter ou refuser, auquel cas elle peut jusqu’à demander des audiences publiques », explique Marc-André Varin, vice-président développement des affaires, marketing et communication chez Orléans Express.
Depuis sa création en 1990, Orléans Express a l’obligation, via son permis d’exploitation émis par la CTQ, de desservir un ensemble de routes au Québec, certaines rentables et d’autres moins. Mais le paysage du transport de passagers s’est passablement modifié au cours des 24 dernières années. Si bien qu’Orléans est presque rendu à la croisée des chemins.
« Aujourd’hui, seul le tronçon Montréal-Québec express est rentable, tout le reste ne l’est plus, explique M. Varin. Le fardeau des routes non rentables est devenu trop lourd pour la compagnie. » Dans une étude client qu’elle a réalisée il y a trois ans, le seul point négatif qui émanait de la clientèle était que les tarifs étaient trop élevés. Depuis ce temps, Orléans a gelé ses prix alors que les coûts en carburant et en ressources humaines ont augmenté et l’achalandage lui, a diminué.
Marc-André Varin voit deux options à la suite de ce dépôt à la CTQ : « Permettez-nous d’optimiser pour au moins ne plus avoir de pertes via des réductions de service et de couts de production, ou alors si on maintient le service actuel, il faudra du financement public, directement ou indirectement via les régions », conclut-il.
Collaboration: Infodimanche.com