Pas de nouveau gymnase au Collègeeliane_vincent20140926

LA POCATIÈRE – Le Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière (CSA) et le club Gymagine ont renoncé cette semaine à poursuivre le projet de nouveau gymnase annoncé en novembre 2013.

Le ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport avait accordé au CSA une subvention de 1 018 098 $ représentant 50 % des coûts de construction du gymnase, qui devait accueillir le club de gymnastique Gymagine, ainsi que les élèves du programme de cheerleading du Collège.

L’autre moitié du financement devait provenir de la Corporation du Collège, du Fonds d’études Charles-François Painchaud, de la Fondation Bouchard, du Pacte rural de la MRC de Kamouraska, ainsi que du club Gymagine.

Projet modifié

On comptait construire le gymnase au-dessus de celui existant et les travaux devaient débuter au printemps 2014. Cependant, les études de faisabilité ont démontré que la structure du gymnase ne pouvait pas supporter un deuxième étage. Il aurait donc fallu construire plutôt une annexe, ce qui impliquait des coûts supplémentaires importants pour l’excavation et les fondations.

Martin Frenette, directeur général du Collège, explique : « Nous savions que le nouveau gymnase aurait été déficitaire, mais l’investissement était compensé par l’usage qu’en auraient fait les élèves en cheerleading. À cause des nouvelles contraintes, nous aurions dû construire un gymnase plus petit, à l’usage exclusif du club Gymagine. Le déficit anticipé devenait difficile à justifier. »

De son côté, Mme Louise Pelletier, présidente du conseil d’administration du club Gymagine, a expliqué que l’organisme à but non lucratif ne peut à peu près compter que sur les revenus provenant des inscriptions pour son financement. « Pour couvrir les frais de loyer plus importants, nous aurions été dans l’obligation d’augmenter les tarifs d’inscription, au risque de perdre des athlètes, ce qui aurait pu mettre en péril la survie même du club ».

Devant l’incertitude financière, le club a donc convenu avec le Collège de se retirer du projet. « Sans le club, il n’y avait plus de projet, affirme M. Frenette, surtout que le MÉLS et le Pacte rural finançaient en priorité un club sportif régional et non un gymnase scolaire. » Le directeur a précisé comprendre la situation des administrateurs du club de gymnastique. « C’était la meilleure décision à prendre dans les circonstances », a-t-il conclu.

Statu quo pour Gymagine

Pour les gymnastes, il n’y aura donc pas de changements dans leurs habitudes. « Notre local au sous-sol de la cathédrale reste très convenable et la Fabrique a accepté de reconduire notre bail aussi longtemps que nous le souhaiterons », explique Louise Pelletier.

Les montants que l’organisme avait prévu investir dans le nouveau gymnase pourraient être utilisés pour corriger quelques irritants, comme un léger excès d’humidité dans le local. « La Fabrique semble d’accord pour aménager un système de ventilation, poursuit la directrice. Nous sommes prêts à contribuer dans la mesure de nos moyens. »