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Pauline Marois doublera l’aide pour la relève agricole

SAINTE-ANNE-DE-LA-POCATIÈRE – La chef du Parti québécois, Pauline Marois, était de passage à La Pocatière, vendredi. Au Centre de développement bioalimentaire du Québec, elle a promis de doubler les sommes allouées à la relève agricole, les faisant passer à 20 M$ par année. Elle veut aussi faciliter le transfert d’une entreprise agricole, notamment aux acheteurs n’ayant aucun lien de parenté.

Pauline Marois mentionnait que sur les quelque 800 fermes vendues chaque année au Québec, « 10 % à 12 % se retrouvent entre les mains d’un nouveau propriétaire n’ayant aucun lien de parenté. » Dans un gouvernement péquiste, madame Marois demandera à la Financière agricole de développer de nouvelles solutions pour soutenir la relève.

Selon madame Marois, la hausse de l’aide financière va alléger le poids de la dette sur les acheteurs, qu’ils soient ou non apparentés. Pauline Marois veut ainsi aider les finissants des écoles d’agriculture, dont ceux de l’ITA, qui souhaitent acheter une ferme. Elle veut offrir davantage de « capital patient » et des congés de paiement d’intérêt.

Plus d’aliments québécois

Pauline Marois a réitéré la volonté d’un gouvernement péquiste de faire passer de 33 % à 50 % la part des aliments québécois consommés au Québec grâce à  un fonds dédié à l’innovation, la transformation et la distribution des produits québécois et à un soutien accru aux appellations contrôlées québécoises.

Madame Marois a aussi présenté ses engagements pour le développement des régions. Sous un gouvernement péquiste, les trois principales actions pour soutenir les régions seront : un fonds de développement de 500 M$, une loi sur la décentralisation et le renforcement de la Politique nationale de la ruralité. « Le développement régional doit être au cœur du développement économique du Québec », a déclaré la chef péquiste.

Fini les FIER

Le fonds de développement permettra de diversifier les économies locales et régionales, selon la chef péquiste. En contrepartie, elle envisage l’abolition des Fonds d’intervention économique régionaux (FIER) qu’elle qualifie de « catastrophe. »

Pauline Marois a livré un plaidoyer en faveur de la décentralisation, promettant qu’aucun transfert de responsabilités vers les municipalités ne se fera sans qu’il y ait aussi un transfert des ressources. « C’est une question d’équité », a-t-elle dit.
Un gouvernement dirigé par le Parti québécois renforcera la Politique nationale de la ruralité en bonifiant le Pacte rural à compter de 2015. Elle souligne que plus de 8 000 projets ont vu le jour grâce à cette politique.