Je suis choqué par les propos qu’a tenus le député fédéral Bernard Généreux envers les travailleurs saisonniers. D’autant plus que j’ai reçu un appel téléphonique et un sondage dans lequel il me demande de lui suggérer la meilleure façon d’aider les chômeurs.
Il faut les traiter sans préjugé et avec un peu de compassion. Un chômeur, c’est un travailleur qui a perdu un emploi et non un paresseux. De plus, les emplois saisonniers sont un pan important de notre économie régionale. Si de nouveaux règlements empêchaient nos entreprises saisonnières d’avoir une stabilité dans leur main d’œuvre qu’arriverait-il?
Pour des questions de rentabilité et d’efficacité, les exploitants de tourbières, d’entreprises touristiques, forestières, agricoles ont tout intérêt à réengager les employés déjà formés à leur façon de faire. Nos entreprises d’abattage ont recours à de la main d’œuvre étrangère pour assurer une stabilité des effectifs, je ne pense pas que ces entreprises aient le goût de former des désosseurs qui vont quitter chaque printemps pour aller faire leur temps à la tourbe et vice et versa.
Depuis l’année 2000, plusieurs initiatives ont été envisagées pour tenter de jumeler les emplois de différents secteurs tels qu’acériculture et travail sylvicole, tourisme hivernal et estival. Une grande réflexion et des moyens d’action ont été essayés. Des fonctionnaires, des entrepreneurs, des travailleurs et des syndicats ont soupesé cette question et voilà pourquoi des projets pilotes, à la suite des mesures transitoires, ont été instaurés pour éviter le chaos social.
C’est une infime minorité de personnes qui abusent du système, nos fonctionnaires ne sont quand même pas tous des incompétents. (…)
Avant de cracher sur d’honnêtes citoyens qui gagnent difficilement leur vie et qui doivent avoir recours aux prestations d’assurance-emploi, il faudrait penser à leur redonner leur dignité de travailleur et à l’Assurance-emploi tout son sens d’ASSURANCE.
Johanne D’Amours
Rivière-du-Loup