Nous voilà de retour des épreuves mondiales des métiers qui se sont déroulées à Leipzig, Allemagne. Devant une compétition mondiale des plus relevées, le Canada est revenu avec une seule médaille dans la discipline « réfrigération ».
Beaucoup d’autres compétiteurs du pays ont fait belle figure, mais malgré tous les efforts investis, beaucoup de nos compétiteurs nationaux se sont retrouvés dans le troisième quartile du pointage de leur discipline respective. À l’instar de ses compatriotes, notre champion canadien local en fraisage sur fraiseuse à commande numérique, Dominic Nadeau, s’est classé 18e sur les 22 compétiteurs de sa discipline.
Pour contextualiser le tout, même les compétiteurs provenant des États-Unis n’ont pu que retenir un seul médaillé de toute la compétition parmi leur délégation. Force est d’admettre que les pays orientaux (Corée de Sud, Chine et Japon) qui ont raflé la majorité des médailles ont investi de façon intensive dans l’entraînement de leurs candidats pendant des années durant.
En effet, l’enjeu était majeur pour ces derniers: certains médaillés d’or se sont vus promettre véhicule, emploi et même une certaine sécurité financière pour eux-mêmes et certains membres de leur famille immédiate. Tout cela nous reflète à quel point la compétitivité mondiale est une préoccupation contemporaine non pas seulement pour l’économie d’un pays, mais pour l’héritage et la pérennité de notre standard de vie que nous désirons laisser à nos futures générations.
Car, nous avons les talents, le potentiel à même notre relève sans envier aucun pays sur le globe, les Orientaux y compris. La seule différence entre nous et eux est l’ardeur, l’intensité et l’énergie mises dans un objectif commun: être celui ou celle qui se démarque, celui ou celle qui montera sur le podium.
Mais voilà, notre société n’a pas choisi cette option. Et c’est peut-être tant mieux… Mais encore pendant combien de temps pourrons-nous nous permettre de voir des pays émergents sur le plan économique devenir des chefs de file et nous surpasser comme le font la Chine, l’Inde et le Brésil? Sans verser dans la démesure, il y a tout de même une leçon à tirer de ces événements mondiaux. Ne voulant pas me prévaloir de compétences que je laisse aux professionnels de la matière, je profite tout simplement de cette tribune pour vous partager une réflexion qui un jour ou l’autre aura des impacts sur notre société, mais sur laquelle nous avons encore le choix d’INTERVENIR!
Il est à conclure que moyennant un investissement raisonnable d’énergie de la part de tous les acteurs importants dans la formation de la relève, nous pouvons faire plus que bonne figure au point de vue compétence et expertise de la main-d’oeuvre tout en gardant un équilibre de vie intéressant dans notre belle province et dans ce beau pays.
Du côté des établissements scolaires en formation professionnelle, il faudra également demeurer à l’affût des innovations planétaires et rester des partenaires fidèles des entreprises privées pour qui nous formons la main-d’oeuvre. Nos stratégies pour l’entraînement d’éventuels compétiteurs pour les prochains « Mondiaux des métiers » seront sûrement revisitées et si nous en avons l’opportunité, nous tenterons de nous surpasser et de vous faire partager les meilleures surprises en ce sens.
Je conclus donc en félicitant Dominic et ses deux entraîneurs (Jean-Pierre Dion et Yves Lemieux) qui ont tous mis de leur sien pendant les 2 dernières années avant ces compétitions et qui peuvent être tous fiers de leur accomplissement, 18e au monde, qui peut en faire autant? Un remerciement spécial à notre commanditaire « Platine », le CLD de L’Islet et tous nos autres commanditaires.
Espérant revenir en force parmi les meilleurs au monde encore une fois pour les prochains mondiaux des métiers. Merci de votre appui.
Denis Pelletier
Directeur CFP de l’Envolée
Commission scolaire de la Côte-du-Sud
