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Place aux lecteurs: Le sexe des anges

Réplique à la lettre « Saint-Philippe se démarque » de Lise Viens, candidate défaite le 3 novembre à Saint-Philippe


Ainsi donc, pour madame Viens, le sexe des candidats devrait être déterminant dans le choix des électeurs aux postes de maire et de conseiller municipal? Ils auraient donc dû réélire aveuglément la seule femme du conseil, sans tenir compte de sa popularité, de son attitude, de ses actions passées ou de sa compétence?

Et moi, pauvre mâle, j’aurais dû prendre mon trou et rester chez moi pour ne pas l’ébranler sur son piédestal?

 Quand on se donne la peine de faire une tournée des 350 résidences du village, on s’aperçoit pourtant que personne n’affirme voter en fonction du sexe des candidats. Par contre, plusieurs ont avancé de nombreuses raisons de ne pas vouloir appuyer mon adversaire, raisons qui n’avaient par ailleurs rien à voir avec son sexe.

Les électeurs de Saint-Philippe sont plus éclairés, avisés et sages que madame Viens le croit : ils ont bien senti qu’elle était mauvaise perdante. Et ils se sont servi de la démocratie pour réveiller sa modestie.

Que dirait-elle si sept femmes étaient élues en 2017? Moi, j’applaudirais. Je ne suis pas sexiste : je me balance complètement du sexe des élus! Ce sont leurs idées que j’endosse dans l’enthousiasme ou que je rejette du revers de la main. Logiquement, madame Viens a dû voter pour Pauline Marois; j’espère qu’elle l’a fait pour sa compétence, son expérience et son intelligence, pas seulement parce qu’elle porte les chromosomes XX.

Les politiciens, comme les anges, devraient ne pas avoir de sexe… C’est plutôt sur leur personnalité, leurs qualités et leur bon jugement qu’il faudrait les choisir, et rien d’autre. Pour ma part, je vais travailler pour les femmes autant que pour les hommes de mon village. Elles le méritent autant qu’eux. Et vice-versa.

Jean-François Vallée
Conseiller municipal
Saint-Philippe-de-Néri