Place aux lecteurs : Lettre à M. Bernard Généreux, Chambre des communes, Ottawa

Bonjour Bernard,
 
Toutes mes félicitations pour ton élection.

Je prends quelques minutes pour t’écrire, quelques minutes de ton temps précieux pour te demander, lorsque viendra le temps de voter en janvier prochain sur le projet de loi C-391 (élimination de l’enregistrement des carabines et fusils au Registre des armes à feu du Canada), de le faire en accord avec ta conscience SVP. Le projet de loi est une initiative de ton parti politique, la pression sera énorme pour avoir l’appui du député conservateur Généreux. En 2e lecture, tes collègues québécois Bernier, Blackburn, Blaney, Cannon, Paradis, Verner et suivants, ont tous voté pour. Peut-être es-tu d’accord avec ce projet de loi ?
 
Si cependant, en ton âme et conscience, tu en désapprouves le principe, je t’invite à voter en conséquence. Dans un tel cas, nous serons plusieurs à admirer de ta part un geste d’indépendance intellectuelle et morale.
 
Il y a plus d’un demi-siècle maintenant que l’on ne peut plus se procurer librement de la dynamite chez Kidd ou à la Coop, explosif que les cultivateurs achetaient dans le temps pour faire « sauter des roches et des crans » dans leurs champs. Aujourd’hui, la dynamite est numérotée, il faut des permis pour s’en procurer, il y a des règles sévères de transport et d’entreposage. Et il n’y a aucun débat là-dessus : tout le monde trouve normal de contrôler les explosifs en raison du danger qu’ils représentent. J’utilise cette analogie pour poser la question suivante : pourquoi en irait-il autrement des armes à feu? On ne parle pas là d’interdiction. On parle de contrôles.
 
Salutations,
 
Stève Dionne
Saint-Roch-des-Aulnaies