Place aux lecteurs: Richard Martineau accuse le Bloc

La chronique de Richard Martineau du Journal de Montréal parue le 20 mars 2011 m’a fait sursauter. Il nous dit que ce sera la faute du Bloc si le gouvernement Harper est réélu. Il défend la thèse indirecte qu’il faut se soumettre, encore une fois, au bon désir de nos amis fédéralistes pour réélire un autre gouvernement, conservateur cette fois-ci. Bon ou mauvais, là n’est pas la question M. Martineau. Selon lui, le Bloc est inutile à Ottawa et il ne peut rien apporter au Québec. Un peu plus loin il nous dit « … qu’avec un ami comme ça (le Bloc), on (les partis de l’opposition) n’a pas besoin d’ennemis. »

M. Martineau. Sachez que si les Québécois se tenaient debout et qu’ils élisaient 80 % à 90 % des députés du Bloc à Ottawa, ce dernier aurait autant de poids que deux minorités fédéralistes (ex.: libéraux, NPD) dans l’opposition. Ottawa serait obligé de s’y attarder et de répondre à ses demandes. Cette savoureuse occasion serait le meilleur moyen de constater si vraiment, « the rest of Canada » nous aime tant que ça!

Comme son collègue J.J. Samson, il leur appartient de croire aux beaux, bons, gentils et honnêtes partis fédéralistes dans de supposés nouveaux habits constitutionnels. Soyons « lucides » et ayons de la mémoire, comme ils aimeraient le dire eux-mêmes. Cette réincarnation, ce tout bel après Meech aura tôt fait de nous donner un autre coup de Jarnac dès que le Québec démontrera qu’il n’est pas dupe ou une province comme les autres. Dès que nous revendiquerons nos droits un peu trop fort.

Les ennemis du Québec sont toujours là et c’est par eux que les souverainistes ont appris! C’est en tout point qu’il faut savoir lire et reconnaître l’histoire. En ce sens, par une autre avenue, on tente sournoisement de détruire le  Bloc et le PQ en laissant supposer que ce sont des partis dépassés, trop vieux. C’est là une mise en scène habile pour berner les ineptes de l’espace-temps ou qui connaissent peu leur histoire. Quatre ou cinq décennies ne sont rien à côté de celles d’autres partis existant ici depuis… Mathusalem. Curieux qu’on ne dise pas d’eux autres qu’ils sont… dépassés!

Marcellin C. Després
Saint-Cyrille-de-L’Islet