Il existe des enjeux pour lesquels une société doit se mobiliser, au-delà des intérêts politiques. L’intégrité de nos institutions en est une, la gestion éthique des deniers publics en est une autre. Au-delà de ces considérations de droit et de justice, la sécurité des individus doit primer.
Depuis plus de deux ans, les médias nous ont inondés d’allégations qui se sont révélées véridiques dans la majorité des cas. L’intégrité de nos institutions est fortement remise en cause : corruption de fonctionnaires, trafic d’influence au sein de certains ministères, organismes publics et municipalités, conflits d’intérêts d’administrateurs et d’élus du domaine public, infiltration d’organisations syndicales par le crime organisé, etc.
La gestion éthique des deniers publics est également questionnée : manque de transparence, utilisation de corporation sans but lucratif pour échapper aux vérifications comptables, dépenses injustifiées, dépassement des coûts, attribution de contrats sans appel d’offre, collusion, etc.
Lorsque la sécurité physique des individus est menacée, le citoyen refuse de se contenter de vagues promesses d’enquêtes administratives et policières. L’intimidation, les menaces physiques, les actes terroristes, les représailles et le meurtre ne peuvent être tolérés dans une société de droit.
La société tout entière, les partis politiques en tête, devrait réaliser que nous sommes tous responsables de 30 ans de laisser-faire. Malgré leur bonne volonté, les forces policières seules ne peuvent endiguer ce fléau. Seule une mise en lumière des crapules et de leur modus operandi peut en venir à bout. Les langues doivent se délier. Au grand jour, les crapules n’ont aucun pouvoir.
Le premier ministre et tous les élus ont la responsabilité de défendre la démocratie, nos institutions et la sécurité du public.
Une enquête publique s’impose!
Michel Lemay
Kamouraska