LA POCATIÈRE – Au cours des dix dernières années, les producteurs agricoles de la Chaudière-Appalaches ont adopté des pratiques agroenvironnementales qui ont eu une incidence positive et perceptible sur la protection de l’environnement de leur région. C’est ce que démontre le Suivi 2007 du Portrait agroenvironnemental des fermes du Québec, qui fait suite à un vaste sondage effectué en 2007 et visant les agriculteurs québécois.
« En matière de protection de l’environnement, les producteurs agricoles de la Chaudière-Appalaches ont progressé de manière importante au cours de la dernière décennie, avec l’appui des gouvernements et des partenaires du milieu », souligne la directrice régionale de la Chaudière-Appalaches du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Mme Renée Caron. Selon elle, cela confirme « qu’ils ont à cœur de pratiquer leur métier dans le respect de l’environnement et qu’ils font des gestes concrets pour assurer la pérennité des ressources. »
Des progrès notables
Parmi les progrès les plus remarquables pour la région de la Chaudière-Appalaches, notons la diminution de la pollution localisée par l’entreposage étanche des fumiers. Ainsi, en 2007, 85 % des unités animales avaient leurs déjections entreposées dans des structures étanches, ce qui représente une augmentation de 10 % par rapport à 1998, et ce, même si les entreprises visées ont jusqu’au 31 mars 2010 pour se plier à cette norme. La presque totalité des entreprises a déjà satisfait aux règles, puisque, souvent, les propriétaires des petits élevages ne sont pas contraints de stocker les déjections dans un ouvrage conçu à cette fin.
En 2007, les entreprises de cette région devant se munir d’un plan agroenvironnemental de fertilisation en avaient un dans une proportion de 98 %, comparativement à 26 % en 1998. Également, des actions ont été menées afin de favoriser la conservation des sols et la préservation des cours d’eau. Le pourcentage d’unités animales dont l’accès potentiel aux cours d’eau est géré est passé de 40 % à 68 % de 1998 à 2007.
M. Charles Proulx, président de la Fédération de l’UPA de la Côte-du-Sud, félicite le milieu agricole régional pour les bons résultats obtenus. « Grâce à la mobilisation des producteurs et des partenaires de la région, la Chaudière-Appalaches a obtenu des gains considérables en matière de protection de l’environnement. Les gestes faits pour réduire la pollution diffuse et localisée, pour assurer la conservation des sols, pour protéger les cours d’eau et pour réduire les odeurs ont, dans l’ensemble, porté des fruits », a déclaré M. Proulx.
Un travail à poursuivre
Malgré ces progrès, les efforts doivent se poursuivre, particulièrement en ce qui concerne l’aménagement de la bande riveraine pour limiter l’érosion et les pertes de sol, selon l’UPA. La protection des puits d’eau potable par une bonne identification doit aussi demeurer une priorité. Enfin, ajoute l’organisme, les acteurs régionaux continueront leurs efforts en vue de soutenir l’aménagement de points d’abreuvement pour le bétail en dehors des cours d’eau.
Pour appuyer leurs activités sur le plan de la protection de l’environnement, les producteurs de la région pourront encore bénéficier de l’aide financière prévue en vertu du programme Prime-Vert, administré par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).
Le sondage
Fruit de la collaboration entre le MAPAQ, l’Union des producteurs agricoles et Agriculture et Agroalimentaire Canada, le « Sondage sur les pratiques agroenvironnementales 2007 » est l’aboutissement d’une démarche rigoureuse et structurée qui permet de mesurer l’évolution des pratiques agricoles depuis l’établissement, en 1998, d’un vaste portrait agroenvironnemental portant sur l’ensemble des fermes du Québec.
Le Suivi 2007 du Portrait agroenvironnemental des fermes du Québec ainsi que les documents d’information complémentaires sont publiés dans le site Internet www.mapaq.gouv.qc.ca.