SAINT-JEAN-PORT-JOLI – Une vingtaine de jeunes finissants de 6e année du primaire de l’école de Saint-Jean-Port-Joli se sont rassemblés le lundi 22 juin dernier pour procéder au lancement d’une œuvre collective symbolisant leur passage vers le secondaire. L’artiste François Bourdeau, bien connu dans la région pour ses projets de sculptures avec les jeunes, était derrière ce projet.
Sur le versant sud du bâtiment de la marina, on peut voir un grand mât de bois massif et une vingtaine de sculptures d’oiseaux, toutes très colorées, posées sur les flèches du mât. « Ce sont des oiseaux réalisés à partir de bois de grève. Lors d’un premier atelier, les jeunes ont donné vie aux morceaux de bois en les assemblant pour faire une sculpture. Dans un deuxième atelier, ils ont coloré leur sculpture et ils sont vraiment éclatés », de raconter l’artiste. Celui-ci les a ensuite solidifiés et a passé plusieurs couches de vernis à bateau pour qu’ils puissent résister aux intempéries.
Lorsqu’on leur a demandé de nous dire ce que ces œuvres représentent pour eux, les jeunes ont nommé la créativité, l’imagination, l’originalité et l’envol vers le secondaire.
Durant l’année scolaire 2013-2014, François Bourdeau avait été artiste invité à l’école primaire de Saint-Jean-Port-Joli. Il avait alors travaillé avec tous les jeunes de l’école pour réaliser des sculptures d’animaux imaginaires. « C’est donc la deuxième fois que je travaillais avec ces jeunes. Quand on leur donne les moyens de développer leur créativité, c’est incroyable ce que les jeunes peuvent faire. En deux ans, j’ai pu constater une évolution fascinante : ils se font plus confiance, ils sont plus audacieux avec les couleurs, ils travaillent à s’améliorer ».
Ramener la jeunesse à la marina
François Bourdeau a tenu à remercier Monika Gagnon de Plastiques Gagnon, qui a commandité ce projet d’art à l’école. « À Plastiques Gagnon, nous sommes très sensibles à l’art et nous sommes proches de la culture du fleuve, mentionne Monika Gagnon. On souhaite qu’avec un projet comme celui-là, les jeunes aient un sentiment d’appartenance à la marina et ultimement qu’ils se réapproprient les lieux et surtout le fleuve ». Il s’agissait d’un premier projet qui sera peut-être renouvelé l’année prochaine.
