Présentation d’une étude sur l’attraction des travailleurs

LA POCATIÈRE — La communauté d’affaires était réunie jeudi matin pour la présentation du rapport synthèse d’une étude menée au Bas-Saint-Laurent sur l’attraction, la rétention et la mobilisation vers l’emploi des travailleurs. Il en ressort plusieurs données utiles dans un contexte où les employeurs sont souvent à court de main-d’œuvre dans certains secteurs.

La loi d’attractivité n’appartient pas à la physique. Elle répond plutôt à une série de facteurs basés sur « la capacité d’une région à attirer et à retenir des travailleurs. » Comment amener des candidats potentiels à reconnaître son milieu de travail comme étant attrayant? C’est, entre autres, à cette question que Chantal Dumont de la CRÉ du Bas-Saint-Laurent a tenté de répondre en présentant les résultats de l’étude.

Sur le plan de la rétention, les difficultés des employeurs à retenir les travailleurs dépendent surtout des qualifications des postes à combler. Plus le niveau de diplomation augmente, plus c’est difficile. Les modes de recrutement les plus utilisés dans la région sont le bouche-à-oreille, le placement en ligne d’Emploi-Québec, l’affichage dans les journaux et les contacts avec les établissements d’enseignement.

Les défis professionnels

Une donnée intéressante pour les employeurs qui souhaitent attirer de jeunes travailleurs : ces derniers recherchent d’abord les défis professionnels. L’environnement de travail arrive en 2e. Ils porteront une attention à l’équilibre travail-famille. Le salaire arrive au 4e rang de leurs préoccupations alors que les avantages sociaux se classent au 12e rang.

Madame Dumont faisait remarquer que les employeurs ne misent pas sur les facteurs régionaux lors du recrutement. Ils vont davantage tenter de rendre leur milieu de travail attrayant plutôt que la région. On remarque que les étudiants universitaires sont plus enclins à travailler en région s’ils sont eux-mêmes issus d’une région. Ils démontrent peu d’intérêt à travailler en région à la fin de leurs études tout en étant ouvert à le faire plus tard dans leur parcours professionnel.

Cette étude est née d’une collaboration entre la Conférence régionale des éluEs du Bas-Saint-Laurent, Emploi Québec et l’Université du Québec à Rimouski.