Prix Philippe-Aubert-de-Gaspé 2014: Maurice Gagnon, pour la cultureeliane_vincent20141111

SAINT-JEAN-PORT-JOLI – Le Salon du livre de Saint-Jean-Port-Joli a remis samedi dernier le prix Philippe-Aubert-de-Gaspé 2014, accompagné d’une bourse de 1 000 $, au romancier et journaliste Maurice Gagnon. Le Placoteux a passé un moment avec son rédacteur en chef.

Le prix littéraire Philippe-Aubert-de-Gaspé est remis annuellement à un auteur de la Côte-du-Sud en reconnaissance de l’œuvre accomplie pour faire rayonner la culture régionale. Les quatre romans publiés par Maurice Gagnon, qui ont pour cadre des paysages très typés de la Côte-du-Sud, sont bien sûr une vitrine culturelle exceptionnelle pour la région. « En situant l’action à Saint-Jean-Port-Joli ou à Saint-Pacôme, je transporte la région vers les lecteurs, qui ne la connaissent souvent pas, explique l’auteur. L’un d’eux m’a déjà dit être venu lire Coups de théâtre à Saint-Pacôme pour découvrir les décors de l’histoire. »

La ligne éditoriale du Placoteux, qui fait une large place à la culture, a aussi pesé dans la balance des juges. « Le Placoteux a toujours eu une ouverture pour mettre en une des entrevues d’artistes, le tournage de films ou des expositions », reconnaît Maurice Gagnon. Il évoque entre autres Klô Pelgag, de Rivière-Ouelle, que le journal a découverte dès le début de sa carrière : « J’ai fait une longue entrevue avec elle, alors qu’elle émergeait tout juste. C’est le genre d’article qu’un hebdomadaire aurait pu ne jamais diffuser, mais Le Placoteux a jugé important de parler d’elle. »

Maurice Gagnon est également l’un des fondateurs de la Société du roman policier de Saint-Pacôme et il est administrateur de la Société historique de la Côte-du-Sud depuis plusieurs années. Toutes ces facettes de son œuvre culturelle le désignaient pour le prix qu’il a reçu des mains de M. Paolo Noël, le président d’honneur du Salon du livre.


Le rédacteur en chef a accordé une entrevue à la journaliste.

Qui est Maurice Gagnon?

Natif et résident de Saint-Pacôme, Maurice Gagnon est diplômé en journalisme de l’Université Laval et travaille au Placoteux depuis plus de 25 ans. Il rédige également des articles pour La Terre de chez nous. Ses écrits lui ont mérité quelques prix de journalisme, mais son baptême de la fiction lui a été donné par Gaston L’Heureux, quand il a remporté un concours de nouvelles organisé par l’émission Millefeuille en 1993. « Mon texte avait été publié dans un recueil à la suite de ce concours, dit le romancier-journaliste. Ça a sûrement été un coup de pouce à l’envie d’écrire qui me chatouillait déjà. »

Il a depuis publié quatre romans : Seul l’assassin a le droit de mentir (La Plume d’oie), Coups de théâtre (JCL), L’Isle silencieuse (Fidès) et Les amants de Port-Joli (Mots en toile). « C’est Pierre Caron, auteur de plusieurs ouvrages, qui m’a ouvert les portes. Il a été le contact qui m’a permis d’accéder aux éditeurs », se souvient-il.

Nous lui avons demandé comment son métier de journaliste teinte son écriture. « C’est sûr que l’un influence l’autre, répond l’auteur, et pourtant la structure de l’article de journal est à l’opposé de celle du roman. En journalisme, on place le punch au début, pour donner rapidement au lecteur l’information qu’il recherche. Si je faisais ça dans mes romans, il n’y aurait plus aucun intérêt! »

Un élan pour l’avenir

De se voir remettre un prix comme le Philippe-Aubert-de-Gaspé a ému Maurice Gagnon. « Je me retrouve en compagnie d’auteurs comme Gaston Deschênes ou Pauline Gill, et en plus, le prix provient de ma région, c’est un bel hommage. » Le fait que le prix couvre l’ensemble de sa carrière est encore plus touchant. « On me dit que ce que j’ai fait jusqu’à maintenant, c’est bien, ça plaît aux gens. »

Fort de cette tape dans le dos, parions que notre rédacteur en chef ne s’arrêtera pas là. Son éditeur Jean Bergeron, de Mots en toile, nous a d’ailleurs glissé à l’oreille que Maurice a un autre projet en chantier, où il serait question d’événements oubliés et d’anecdotes savoureuses. Nous n’en dirons pas plus… pour l’instant.

Laissant un moment de côté la neutralité journalistique – et pour le bon motif! – toute l’équipe du Placoteux félicite avec enthousiasme Maurice Gagnon pour son prix et est fière de le compter parmi ses collaborateurs.