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Projektion 16-35 demande un moratoire au Premier ministre

SAINT-PASCAL – Projektion 16-35, l’organisme qui dispense les services du Carrefour jeunesse-emploi du Kamouraska (CJE), demande au premier ministre du Québec un moratoire de 15 mois sur les nouvelles orientations imposées par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS) qui seront effectives en avril prochain. 

En effet, dès le 1er avril, l’intention du MESS est de transformer radicalement la mission de base des CJE, en limitant leur clientèle aux 18-35 ans, ce qui exclura les 16-17 ans, et en leur demandant de prioriser les prestataires de l’aide financière de dernier recours et ceux admissibles à l’assurance-emploi. « Cela entraînera des conséquences désastreuses sur l’offre de services à la jeunesse du Kamouraska. Plus de 75 %, de la clientèle actuellement desservie par le CJE ne pourra plus recevoir des services, puisque les ressources financières ne seront plus au rendez-vous ou seront considérablement réduites. Le MESS veut changer le modèle administratif actuel de subvention à la mission, en entente de service ce qui sera beaucoup plus limitatif pour les CJE », d’expliquer la directrice de l’organisme, Mme Édith Samson. 

Une étude réalisée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton confirme que l’action des CJE fait économiser annuellement au gouvernement plus de 72 millions, alors qu’il n’en coûte que 45 millions pour les maintenir. 

Bien que le ministre de  l’Emploi et de la Solidarité sociale ait affirmé que les sommes accordées aux CJE ne seraient pas touchées, ceux-ci sont en droit de se questionner sur les impacts réels. Qu’en sera-t-il de la répartition entre les régions, entre les milieux urbains et ruraux, entre les différentes organisations? Toutes des questions qui se révèlent être très inquiétantes pour le CJE du Kamouraska.

Depuis l’arrivée des services CJE en 1996, Projektion 16-35 est devenu sans contredit « la référence » pour tous les jeunes de 16-35 ans au Kamouraska, sans aucune discrimination. En 18 ans, près de 3 000 jeunes ont été accueillis et accompagnés en fonction de leurs besoins et non de leur statut face au gouvernement. Ce chiffre ne tient pas compte de tous ceux qui ont aussi obtenu des services via d’autres programmes et activités qui seront remis en question si le CJE n’a pas de ressources suffisantes.

« C’est pour toutes ces raisons que nous demandons au premier ministre un délai de 15 mois, soit jusqu’au 1er avril 2016, afin de permettre de conclure un ‘’réel’’ partenariat avec le MESS », de déclarer la directrice de l’organisme, Mme Édith Samson. « En tant que partenaire jeunesse de longue date, nous réitérons notre engagement à collaborer et à maintenir notre partenariat avec le gouvernement du Québec. Toutefois, nous considérons qu’il est de notre responsabilité d’assurer la continuité des services offerts à tous les jeunes du Kamouraska », de conclure, Mme Samson.