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Quand Kamouraska inspire le nom d’un restaurant français

Un couple formé d’une Québécoise, Marie-Hélène Tardif, et d’un Français, Jérôme Bigot, opèrent depuis peu un restaurant nommé Kamouraska — table, cave, épicerie, au cœur de la ville d’Annecy, au pied des Alpes françaises. Récemment, ils faisaient escale dans le village qui a inspiré le nom de leur entreprise.

Marie-Hélène Tardif et Jérôme Bigot évoluent dans le monde de la restauration depuis maintenant plusieurs années. Elle sommelière, lui cuisinier, ils sont tous les deux autodidactes et passionnés de bonne bouffe.

Avant de débarquer à Annecy, ils exploitaient le restaurant Les Grès à Lindry, en Bourgogne. C’est là qu’ils se sont démarqués suffisamment pour attirer l’attention des critiques du milieu : prix du meilleur bistrodidacte du Fooding Magazine en 2013 et deux toques dans le guide gastronomique Gault & Millau.

À la recherche d’une meilleure qualité de vie, ils regarderont la possibilité de s’installer ailleurs, lors de leurs voyages gastronomiques. Ils passeront à un cheveu d’acheter un restaurant à Bruxelles, jusqu’à ce que Marie-Hélène regarde un reportage télé sur Annecy. « On est allé voir et on a eu le coup de foudre. Le lac, les montagnes, la nature, les changements de saison. C’est comme si je renouais avec cette partie du Québec qui me manquait », confiait-elle.

En se promenant dans la ville, ils tomberont ensuite en amour avec un local abritant une ancienne galerie d’art. Après une visite concluante, ils ne tarderont pas à s’y installer en janvier 2016. Mais ce n’est que depuis août dernier que Kamouraska a pignon sur rue à Annecy.

Pourquoi Kamouraska?

Originaire de la région de Québec, Marie-Hélène Tardif n’a aucun lien avec Kamouraska, ni même sa région. En fait, elle aura visité le village qu’une seule fois, en 2008. Ça sera suffisant pour que l’endroit l’habite longtemps et qu’elle fasse rêver Jérôme avec les souvenirs qu’elle en gardait. « Je répétais toujours à Jérôme qu’un jour je l’amènerais à Kamouraska », de raconter Marie-Hélène, qui aura tenu promesse, lui qui visitait l’endroit pour la première fois lors de notre rencontre.

C’est quand ils chercheront un nom pour nommer leur restaurant que Kamouraska s’imposera tout naturellement. « J’ai toujours accroché sur le mot amour à l’intérieur du nom et sa connotation amérindienne. En plus, on voulait un nom convivial pour notre restaurant. Quoi de mieux qu’un nom québécois », de s’exclamer Jérôme, avant d’ajouter : « Kamouraska, c’est beau quand on l’entend et c’est beau quand on le lit. »

Établissement convivial

Au-delà du nom, Marie-Hélène et Jérôme semblent avoir doté leur établissement de caractéristiques dans laquelle les Kamouraskois pourraient facilement se reconnaître, tellement elles font écho à un art de vivre de plus en plus répandu chez nous. Il suffit de jeter un œil à la grande table qui meuble presque l’entièreté du restaurant et où peuvent manger jusqu’à une dizaine de convives à la fois, ou de porter attention au menu gastronomique sept services, souvent concocté à partir de produits régionaux de saison, ou même la sélection impressionnante de vins naturels en provenance de 25 vignerons, avec qui les propriétaires entretiennent d’étroites relations, et dont on peut jalousement admirer l’inventaire sur le mur adjacent à la salle à manger. « On voulait offrir quelque chose de simple, dans lequel on ramènerait les gens à l’essentiel, tout en mettant en valeur des produits de chez nous et d’ailleurs », de mentionner Jérôme. Qui sait, peut-être que cette courte escale aura suffi pour que les futurs plats de Kamouraska soient maintenant empreints de saveur de chez nous…