Rapport Pronovost : Une coalition prie Charest de passer à l’action

Une coalition d’agriculteurs, de consommateurs, de citoyens et d’écologistes réclame du Premier ministre Jean Charest de mettre en œuvre les réformes proposées, il y a plus d’un an, dans le rapport Pronovost sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois.

Roméo Bouchard, de la Coalition pour un Québec des régions, appuie cette démarche. Selon la coalition SoS-Pronovost, les réformes proposées par la Commission Pronovost et le rapport Saint-Pierre, « font un large consensus en faveur d’une agriculture plus diversifiée, plus enracinée dans nos territoires et plus respectueuse de la nature. »

C’est la première fois, selon la coalition, qu’un tel regroupement, englobant à la fois les volets agriculture, alimentation, environnement et santé, se manifeste pour défendre le Rapport Pronovost et exiger du Gouvernement sa mise en œuvre sans délai.

« Nous estimons que votre gouvernement a en mains tous les éléments pour procéder à des réformes majeures devenues incontournables », peut-on, entre autres, lire dans la lettre envoyée au Premier ministre.

« Votre gouvernement ne peut plus se défiler. Il se doit de défendre l’intérêt collectif dans ce dossier et de ne pas laisser des intérêts corporatifs saboter une politique agricole aussi vitale pour l’ensemble du Québec. Si on devait passer à côté de cette opportunité, il faudrait faire notre deuil à jamais d’une agriculture québécoise et d’une souveraineté alimentaire chez nous », écrivent les signataires.

Dans sa lettre au Premier ministre, la Coalition soutient que le Rapport Pronovost, et celui plus récent de Michel Saint-Pierre sur le soutien de l’État aux agriculteurs, « ne proposent nullement d’éliminer l’agriculture industrielle et le soutien public aux agriculteurs, comme certains aimeraient le faire croire, mais plutôt de repositionner notre agriculture en fonction des exigences actuelles du marché, de l’occupation du territoire, de la demande des consommateurs et de la protection de l’environnement, en faisant une place plus grande dans nos politiques agricoles à une agriculture multifonctionnelle, territoriale et écologique. »