Situé dans le fleuve Saint-Laurent, à l’embouchure du Saguenay, le phare du Haut-Fond Prince sert de décor au dernier film de Martin Rodolphe Villeneuve : Haut-Fond Prince. Le réalisateur projette d’effectuer une tournée de présentation de son film mettant en vedette Raymond Bouchard, dans plusieurs municipalités, ce qui pourrait bien l’amener dans la région.
Selon M. Villeneuve, le film devrait être prêt dès cet automne. « Il nous reste un plan aérien à faire. Le montage est avancé », dit-il.
Synopsis
Un romancier schizophrène, André Bertov (Sasha Samar), s’inspire de la fameuse tempête de Noël 1966, dont les vagues d’une douzaine de mètres ont secoué le « pilier » et traumatisé ses trois gardiens. Pour écrire « en contexte » une nouvelle mettant en scène les gardiens rescapés de cette tempête, amené en bateau par le capitaine Raymond Dupuis (Raymond Bouchard), André s’isole un mois sur le phare avec les documents, fruit de ses recherches.
Au fil des jours, le roulement des eaux, l’évocation de la tragédie de 1966, les bruits du pilier, la monotonie, l’isolement, le brouillard et le cri des goélands l’amènent à perdre à la fois ses médicaments et ses repères. Emporté dans une sorte de tourbillon sonore, visuel, et mental, l’écrivain revisite bien malgré lui son passé. Un passé un peu trouble qu’il essayait d’oublier en s’établissant au Canada pour y devenir écrivain.
Tournage
L’équipe a passé un mois à Haut-Fond Prince, raconte Martin Rodolphe Villeneuve, ce qui inclut le repérage, la préparation, le tournage et le nettoyage. M. Villeneuve ajoute que le tournage était parfois risqué compte tenu des courants marins. « Je suis revenu avec plein de bleus sur le corps », lance-t-il en riant.
La garde côtière a demandé à ce qu’il n’y ait pas plus que six personnes à la fois sur le site, raconte le réalisateur. « Plusieurs personnes occupaient deux ou trois postes », ajoute celui qui a même dû tenir la perche.