Réaction de François Lapointe au récent budget

Le député néo-démocrate de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, François Lapointe, déplore que les propos publiés par M. Bernard Généreux sur le budget fédéral 2015-16 soient constitués d’affirmations peu ou pas défendables.

« M. Généreux, qui se présentera sous les couleurs du très honorable Stephen Harper, affirme que le budget conservateur contient des mesures qui soutiennent la création d’emplois. Le NPD exigeait une baisse d’impôt immédiate de 1 % pour les PME, il faudra attendre en 2016 selon le plan conservateur, pour voir la première baisse de 0.5 %. C’est trop peu, trop tard, pour empêcher le ralentissement économique actuel. Les modalités pour les investissements en infrastructures ne sont pas encore négociées avec le Québec et nous sommes presque en mai, il n’y aura donc pas de grands chantiers soutenus par l’argent du fédéral pendant l’été 2015. D’ailleurs, les investissements annoncés pour le transport en commun ne débuteront qu’en 2017. Les travailleurs de Bombardier La Pocatière ont ainsi le temps d’être licenciés trois fois. Il n’y a visiblement rien de solide dans ce plan pour relancer la création d’emplois, » explique le député Lapointe. 

Le déficit prévu pour l’année qui se termine sera de 2 milliards et portera le déficit à 614 milliards, soit 133 milliards de plus que lorsque les conservateurs de Stephen Harper ont pris le pouvoir en 2006. « M. Généreux se réjouit tout de même que le budget annonce un retour à l’équilibre budgétaire en 2016. Pourtant, plusieurs analystes réprouvent les moyens utilisés pour y arriver. En fait, si la réserve pour éventualités (l’argent en cas d’urgences majeures) n’était pas diminuée de 2 milliards de dollars, le budget afficherait un déficit de 600 millions. Le surplus a tout à voir avec de l’argent ponctuel, comme la vente pour 1 milliard des actions restantes dans GM ou le surplus de 1,8 milliard de la caisse d’assurance-emploi, et surtout rien à voir avec une bonne gestion des conservateurs. Pire, des experts assurent que la vente en panique des actions de GM équivaut à une perte de 300 millions pour l’État canadien. »