Remonter le courant des souvenirs de Margot Campbell

La comédienne Margot Campbell vient de publier un nouveau livre dans lequel elle remonte le courant de ses souvenirs. Depuis son enfance dans la vallée du Richelieu jusqu’aux grandes heures de sa carrière professionnelle, elle nous propose un récit de vie captivant.

Le livre, publié aux éditions Fides, s’intitule Remonter le courant. On pourrait facilement y ajouter : d’une rivière tranquille tellement le récit qu’elle nous fait de son enfance, de ses années de jeunesse et de sa vie professionnelle est fort d’une belle quiétude, sans véritables remous. À l’image de cette femme qui a connu des chagrins, comme tout le monde, mais qui a vécu une vie heureuse. L’expression voulant que les gens heureux n’ont pas d’histoire ne convient certes pas à Margot Campbell.

Pour les gens de la région, elle demeure la sympathique Mariette de Cormoran, la série de Pierre Gauvreau tournée ici, au Kamouraska, et qui a été diffusée à Radio-Canada au début des années 1990. En entrevue téléphonique, elle dit garder un excellent souvenir de cette période. « Le Bas-du-Fleuve m’enchante », ajoute-t-elle. « J’y suis retournée en vacances avec mon mari et c’était toujours le même bonheur », poursuit Mme Campbell.


L’auteure Margot Campbell.

L’enfance

Margot Campbell a consacré une bonne partie du livre à ses souvenirs d’enfance et de jeunesse. Déjà, au début des années 1990, elle avait écrit cette partie qui dormait dans un tiroir. C’est Marie-Claude Bressan, attachée de presse chez Fides qui, après l’avoir lu, demande de pouvoir la présenter à la directrice de l’édition, Guylaine Girard. Cette dernière est intéressée à la publier, mais la juge trop courte. Mme Girard propose alors à Mme Campbell de rédiger une seconde partie sur sa vie professionnelle, ce qu’elle fait. Elle a aussi retrouvé des photos pour ajouter à l’intérieur.   

« J’ai parlé de l’essentiel », dit Margot Campbell qui ne voyait pas d’intérêt à donner trop de détails sur ses relations avec ses amis, ses amitiés perdues. « Je ne voulais pas faire de potinage. J’ai préféré sortir mon journal de jeune fille pour expliquer quel genre d’être j’étais », ajoute-t-elle.

Confiance en soi

Consciente qu’elle a du talent, Margot Campbell raconte qu’elle manquait souvent de confiance en elle, ce qui l’a sûrement empêché de décrocher certains rôles. Elle avait du mal à foncer, attendait qu’on la sollicite et craignait le rejet. À cette époque, souligne l’auteure, « les comédiens étaient peu nombreux et tout le monde avait du travail. » Aujourd’hui, il faut être polyvalent et être plus agressif, croit la comédienne qui a connu l’époque où les téléromans et les télé-théâtres étaient diffusés en direct à la télévision.

Margot Campbell a joué au théâtre. On l’a surtout connue pour ses rôles à la télévision, notamment dans La famille Plouffe, Le Survenant, Jamais deux sans toi et Cormoran.

Si on lui offrait un nouveau rôle, Margot Campbell accepterait-elle? « Je dirais oui, à condition que ce soit intéressant, que ce soit quelque chose qui me plaise vraiment », répond-elle.

Pour l’instant, elle se plait beaucoup dans son métier d’auteure. Adolescente, elle voulait être écrivaine. Ce goût lui est revenu quand elle a écrit la première partie de ce récit autobiographique qu’elle vient de publier.

Entre temps, il y a eu la publication d’un premier roman, L’habit de lumière, auquel le Placoteux avait consacré un article, il y a deux ans. Elle a aussi d’autres histoires dans son tiroir et est même en train de concocter un roman policier.