La fermeture de l’urgence 24 heures au CLSC de Saint-Jean-Port-Joli a mobilisé des centaines de citoyens en 2011. D’ailleurs, à la question « Quel est l’événement marquant dans Kamouraska-L’Islet en 2011? », c’est ce dossier qui a obtenu le plus de votes lors du sondage proposé sur leplacoteux.com au cours des dernières semaines.
Invoquant la pénurie de médecins dans L’Islet, le conseil d’administration et la direction du Centre de santé et services sociaux de Montmagny-L’Islet annoncent la fin du service d’urgence 24 h au CLSC de Saint-Jean-Port-Joli. Inquiets, les citoyens se regroupent autour du mouvement S.O.S Urgence pour en réclamer le maintien. Des organismes et intervenants du milieu appuient cette mobilisation.
Le 2 février, quelque 600 personnes participent à une séance publique au Centre Rousseau de Saint-Jean-Port-Joli. Le message est clair : le service d’urgence 24 heures sera abandonné au CLSC de Saint-Jean-Port-Joli. À la place, le plan prévoit que l’urgence demeurera ouverte avec la présence d’un médecin, huit heures, en semaine, soit de 8 h à 16 et, quatre heures la fin de semaine, soit de 8 h à midi. Les ambulances seront dirigées vers les hôpitaux Montmagny ou La Pocatière. S.O.S. Urgence invite les gens à se mobiliser pour sauver l’urgence du CLSC.
Transformation
À la suite de cette rencontre, le CSSS convoque la presse pour faire le point. Le problème existe depuis quelques années. Il fallait agir. La docteure Annie Tremblay, directrice des services professionnels, souligne le courage du conseil d’administration d’avoir pris le taureau par les cornes et proposé un plan qui permettra de maintenir des services à Saint-Jean-Port-Joli. La docteure Tremblay parle d’une transformation dans la façon de donner les services.
Le député de Kamouraska-Témiscouata, André Simard, joint sa voix à celle des citoyens qui réclament le maintien des services et déposent en leur nom une pétition de 3 000 noms à l’Assemblée nationale.
Revirement de situation à la fin mars, S.O.S. Urgence annonce qu’il fait maintenant front commun avec le CSSS de Montmagny-L’Islet, les intervenants municipaux et le député Norbert Morin pour le maintien d’un service d’urgence de 12 heures au CLSC de Saint-Jean-Port-Joli. Manon Leclerc de S.O.S. Urgence dit qu’il faut travailler en collaboration sans perdre de vue l’objectif d’une urgence de 24 h.
Fin de la lune de miel
La lune de miel se termine en septembre lorsque le CSSS annonce que, faute de médecins, il ne pourra finalement offrir les services quotidiens d’urgence avec médecins que sur une période de huit heures en semaine (8 h à 16 h) et de quatre heures (8 h à 12 h) les fins de semaine. S.O.S Urgence organise une manifestation le 8 octobre. Fini les compromis, le regroupement en revient à sa position initiale et réclame les services 24 h.
Une soixantaine de personnes expriment leur mécontentement le 17 novembre lors de la séance du conseil d’administration de CSSS. Ce dernier se dit conscient que « les changements apportés dans la réorganisation des services de santé sont difficiles pour les citoyens, mais qu’ils sont nécessaires à cause du manque de médecins. » Le centre insiste aussi sur le fait que des infirmières sont présentes de 7 h à 21 h la semaine et de 8 h à 16 h les fins de semaine.
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