SAINT-JEAN-PORT-JOLI – La lune de miel est terminée entre le Centre de santé et Services sociaux Montmagny-L’Islet et le regroupement S.O.S. Urgence depuis que le CSSS a annoncé que les services quotidiens d’urgence, qui devaient être assurées durant douze heures, en semaine, au CLSC de Saint-Jean-Port-Joli, ne le seront que huit heures, faute de médecin, à compter du 8 octobre.
Visiblement, le porte-parole de S.O.S. Urgence, Guy Drouin, a l’impression de s’être fait monter un bateau lorsque le CSSS a annoncé que les services seraient offerts sur 12 heures. Déjà, pour le regroupement, il s’agissait d’un compromis puisque la demande initiale était de maintenir le service 24 heures.
Au lieu d’être assurés de 8h à 20h, en semaine, les services d’urgence avec médecin seront offerts de 8h à 16h. Une infirmière sera présente en semaine de 7h à 21h et le week-end de 7 à 16h. La fin de semaine, le médecin sera sur place de 8h à midi.
Manque de médecins
Vendredi dernier lors de l’annonce des travaux d’agrandissement du CLSC de Saint-Jean-Port-Joli (voir autre texte), le directeur général du CSSS, Daniel Paré, a mentionné que le centre devait revenir sur son engagement faute d’avoir pu recruter le nombre de médecins suffisants. Sur la dizaine de médecins que compte le CLSC, quatre doivent faire de l’urgence. S’ajoutent deux médecins dépanneurs pour un total de six. C’est insuffisant, selon monsieur Paré.
«On ne fait pas partie de la décision», déplore Guy Drouin. Ce dernier craint que la volonté cachée du réseau soit de ramener tous les services d’urgence au centre hospitalier de Montmagny.
Déjà, lundi dernier, les représentants de S.O.S. Urgence ont rencontré le député Norbert Morin pour lui faire part de leur mécontentement. Le regroupement réclame le minimum de 12 heures. D’autres rencontres sont prévues avec les maires et la MRC. Une manifestation devrait aussi se tenir dans les prochains jours.