Quatre des cinq candidats à l’élection partielle de lundi ont participé à un débat, mercredi midi, au Cégep de La Pocatière. La formule très encadrée n’a pas permis de déterminer un gagnant. Chacun a marqué des points et encaissé quelques gifles. Environ 150 personnes ont assisté à l’événement diffusé en direct sur les ondes de CHOX-FM.
Les quatre thèmes proposés ont permis que le débat porte sur des enjeux régionaux. Gérald Beaulieu (ADQ), France Dionne (PLQ), Serge Proulx (Q.S.) et André Simard (P.Q.) ont été amenés à identifier leurs priorités pour le comté, à donner leur position par rapport au découpage de la carte électorale et à dévoiler leur programme au chapitre de l’éducation et du développement économique.
L’adéquiste Gérald Beaulieu était beaucoup mieux préparé que lors du débat de 2007, ponctuant ses interventions de statistiques. Ses attaques ont porté autant sur le Parti Québécois que sur le Parti libéral, proposant un dégraissage de la bureaucratie québécoise. Il a mis en doute autant l’intégrité des libéraux que celle des péquistes.
La libérale France Dionne a lancé quelques flèches à son rival péquiste, lui rappelant notamment les coupures de Pauline Marois en éducation lorsqu’elle était à la tête de ce ministère. Elle a parlé de l’importance de transformer le savoir en emplois et de développer un créneau d’excellence en agroalimentaire. Elle souhaite que les entreprises profitent des retombées du contrat des wagons de métro à l’usine Bombardier.
Serge Proulx de Québec solidaire a entre autres parlé de développement durable, d’achat local et de la volonté de son parti d’implanter un mode de scrutin proportionnel. Il a proposé la gratuité scolaire jusqu’à l’université.
Le péquiste André Simard a fait un survol de ses engagements en matière d’économie, d’éducation (gel des frais de scolarité) et de santé. Misant sur l’intégrité et ses années de services à la direction de l’ITA, M. Simard s’est proposé comme l’alternative au parti de Jean Charest. Selon M. Simard, le Québec a besoin d’un grand ménage. Parlant de cohérence en matière de développement durable, il a levé son verre d’eau au lieu de la bouteille qui lui avait été remise.
La formule retenue ne permettait pas de débats animés. Un candidat interpellé sur une question devait attendre son droit de parole pour y répondre, ce qui pouvait briser le rythme. Par exemple, à la question de M. Simard à savoir si les autres candidats appuyaient un moratoire sur l’exploration du gaz de schiste, aucun n’a finalement répondu.