Sauvez mon lac

MONT-CARMEL – Le lac Saint-Pierre de Mont-Carmel est affecté par une prolifération épisodique d’algues bleues. Un comité s’est mis en place pour sensibiliser les résidants, les exploitants forestiers et agricoles, de même que les municipalités, afin qu’ils modifient leur comportement de façon à protéger l’eau de ce lac.

Il existe une association de propriétaires depuis 1979. Dès le début des années 1980, des démarches ont été faites afin de protéger le lac. La présence croissante de plantes marines à certains endroits sur le lac conduira à la création, en 2005, d’un comité de protection.

En 2006, ce comité confie à la firme ProFaune le mandat de réaliser une étude sur l’état du lac et de proposer des recommandations pour assurer la pérennité du lac, explique le président du comité, Me Clément Massé. « Il n’est pas encore question d’algues bleues », dit-il.

Propositions

ProFaune propose notamment de réduire l’érosion des sols, d’inspecter les installations sceptiques et de réduire les engrais domestiques. Or, lorsque le comité apprend que le gouvernement du Québec a mis le lac Saint-Pierre sur la liste des lacs où il y a présence d’algues bleues, il présente un projet à la Conférence régionale des élus (CRÉ) du Bas-Saint-Laurent.

La subvention de 50 000 $ obtenue de la CRÉ permet au comité, en collaboration avec le Comité de bassin versant de la rivière Kamouraska (COBAKAM), d’embaucher un agent de liaison et de sensibilisation.

Mathieu Gagné conscientise les propriétaires riverains et ceux d’embarcations motorisées à l’importance de modifier leurs habitudes de vie de façon à réduire l’apport de phosphate, pointé comme l’une des principales causes de la présence de cyanobactéries (algues bleues). M. Gagné invite aussi les résidants à végétaliser les berges.

Réponse positive

Selon Me Massé, les résidants ont bien répondu à l’appel. « On est cinquante-deux propriétaires résidentiels autour du lac, dont une dizaine y habitent à l’année », note Me Massé. Soixante pour cent de ces propriétaires ne possèdent pas de puits et puise leur eau dans le lac, ajoute le président du comité.

Mathieu Gagné poursuit sa démarche auprès des exploitants agricoles et forestiers en collaboration avec l’UPA de la Côte-du-Sud et les groupements forestiers Grand-Portage et Saint-Alexandre. Le comité interviendra aussi auprès des municipalités et de la MRC.

Prolifération

Pour Clément Massé, la situation du lac n’est pas catastrophique. « Des algues bleues, il y en a dans tous les lacs. La problématique c’est lorsqu’il y a prolifération », dit-il.

Que ce soit par le respect ou l’imposition de réglementations, par une surveillance de la qualité de l’eau, par une réduction des engrais et fertilisants, par l’utilisation de produits domestiques sans phosphates ou encore par l’entretien des fosses septiques, l’Association des propriétaires souhaite contrer la multiplication des algues bleues dans le Lac Saint-Pierre pour assurer la protection de ses rives et la qualité de son eau.