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Serge Larochelle et les conférences de l’espoireliane_vincent20140525

Trois enfants, une carrière de fonctionnaire et d’organisateur politique, des responsabilités et un goût prononcé pour la communication n’ont pas empêché Serge Larochelle de sombrer dans deux dépressions sévères. Après s’être mesuré à un train routier pour tenter de mettre fin à sa souffrance, il a trouvé des ressources pour remonter la pente.

C’est en 2008 que le mal de vivre de Serge Larochelle s’est mué en véritable dépression. À l’époque, le diagnostic s’est avéré trop sommaire et la maladie n’a jamais été vraiment traitée. Avec comme conséquence une rechute grave en 2012, qui se traduit par une tentative de suicide.

Heureusement, cette fois, il se retrouve à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ), pris en charge par une équipe compétente qui a stabilisé sa condition. Il a poursuivi son traitement au Centre croissance Renaissance de Québec. C’est là qu’il a enfin pu réfléchir, se questionner et apprivoiser sa propre vie.

Partager son cheminement

Parce que sa descente aux enfers s’est étalée sur plusieurs décennies, Serge Larochelle veut partager son expérience avec d’autres pour leur éviter ce long calvaire. Il a écrit un livre intitulé Maintenant, ma vie prend racine, et donne depuis janvier 2014 des conférences sous le thème Oui, il y a une vie après la dépression (sergelarochelle.com).

« Selon certains sondages, 58% des gens croient que si une personne dépressive voulait vraiment s’en sortir, elle le pourrait », déplore M. Larochelle. C’est ce genre de perception qu’il souhaite briser en communiquant son expérience. Il est sollicité par des entreprises, des associations œuvrant en santé mentale ou des organismes spécialisés en prévention.

« Je veux aider le public, le sensibiliser et casser les préjugés qui courent encore sur la dépression », affirme celui à qui on a déjà refusé de serrer la main, par peur de la « contagion ». « Non! ce n’est pas contagieux, assène Serge Larochelle d’un ton ferme. Et il faut que ceux qui souffrent puissent aller consulter sans honte et sans risquer de perdre leur emploi. » Parce que c’est un autre préjugé tenace : 44% des employeurs refuseraient d’embaucher une personne qui a déjà fait une dépression.