Pour une 8e année, les directeurs de la protection de la jeunesse (DPJ) du Québec dressent le portrait de la situation des enfants et des adolescents du Québec. Cette année, au Bas-Saint-Laurent, c’est 2 191 signalements qui ont été reçus en 2010-2011. Cela représente une hausse de 4 %.
Les DPJ expliquent cette hausse par la sensibilité grandissante de la population face à la maltraitance des enfants et aussi par la confiance de cette dernière envers les DPJ. En 2010, 84 % de la population était favorable aux centres jeunesse, selon un sondage réalisé par Impact recherche.
La hausse des signalements s’explique aussi par l’appauvrissement d’une partie de la population ainsi que la vulnérabilité et l’isolement des familles.
Les motifs
Les motifs de signalement aux DPJ les plus retenus demeurent la négligence et le risque sérieux de négligence. Les seconds motifs sont ceux de l’abus physique et du risque sérieux d’abus physique, avec une proportion de 25 % des signalements retenus. Le Bilan des DPJ 2011 illustre les lourdes conséquences qu’entraînent les abus chez les enfants.
Ils subissent des séquelles psychologiques qui peuvent avoir un impact pour le reste de leur vie. Pour certains, les conséquences seront permanentes et peuvent affecter pour toujours leur développement, telles que des retards de langage, de dextérité manuelle et des problèmes neurologiques.
La Loi
La Loi sur la protection de la jeunesse oblige tout citoyen à signaler toute forme d’abus à l’égard d’un enfant. Les abus physiques touchent toutes les catégories d’âge, du bébé secoué à l’adolescent molesté. Bien que les parents soient les premiers responsables de leur enfant, tous les adultes entourant ces enfants doivent aussi se sentir concernés par leur protection et leur bien-être.
Les DPJ lancent un appel à la collectivité afin que tous se sentent responsables et viennent en aide aux parents nécessitant du répit, du soutien et de l’entraide avant que des gestes irréparables ne soient commis.
Pour consulter le bilan des DPJ- DP 2011 – La violence change l’enfance : www.acjq.qc.ca
