Sophie, Paolo et Diane se souviennent de René Angélilmaurice_gagnon20160118

Dans notre région, la mort de l’impresario et gérant de Céline Dion, René Angélil, a touché de façon particulière l’ex-académicienne Sophie Pelletier, qui l’a côtoyée en 2012 alors qu’il était directeur de l’émission Star Académie, de même que le couple Paolo Noël et Diane Bolduc-Noël, qui le connaissait de longue date.

«J’ai connu René Angélil à l’époque où il chantait dans Les Baronnets», confie Paolo Noël au Placoteux depuis la Floride où se font sentir les effets d’une tornade. Diane ajoute, de son côté, avoir connu René Angélil au milieu des années 1960 alors qu’elle sortait avec Tony Roman. Après être devenus un couple, Paolo et Diane sont restés amis avec René et le sont devenus par la suite avec Céline.

En 2012, Paolo et René ont partagé l’écran dans le film Omertà de Luc Dionne. René Angélil tenait le rôle du parrain de la mafia italienne montréalaise Dominic Fagazi dont la sécurité était assurée par Tony Potenza interprété par Paolo Noël. René avait besoin d’eau pour hydrater sa gorge, surtout quand la chaleur envahissait les plateaux de tournage. C’était souvent Diane qui s’occupait de lui en procurer.

Un gars drôle

Paolo Noël parle de son vieil ami comme d’un gars drôle, qui prenait la vie du bon côté et qui aimait surtout jouer des tours. «Il a toujours été pareil, toujours stable dans sa façon d’être», ajoute Diane Bolduc-Noël. Il était naturel. Il ne mentait pas. «René n’était pas un homme qui parlait pour rien. Seulement quand il avait quelque chose à dire», précise-t-elle. 

Au plan professionnel, René Angélil, qui avait fait ses débuts avec Guy Cloutier, a créé bon nombre d’artistes, dont Johnny Farago et Ginette Reno, se souvient Paolo Noël. «L’arrivée de Céline Dion a été pour lui un extraordinaire cadeau du ciel alors qu’il était dans une période difficile», selon M. Noël. Dès qu’il a commencé à s’occuper de Céline, poursuit Diane, «il [René Angélil] a compris qu’il avait un trésor entre les mains.» Visionnaire, il a mené la jeune fille de Charlemagne au sommet de la gloire. «Elle avait le talent et voulait apprendre.»

Diane et Paolo parlent aussi de l’amitié entre Céline Dion et leur fille Vanessa. Le couple de Saint-Denis se rappelle notamment d’un lancement de disque où Céline a salué leur fille de la scène avant de venir la prendre dans ses bras et l’embrasser. 

Sophie Pelletier

Sophie Pelletier a connu René Angélil lors de sa participation à Star Académie en 2012. Il en était le directeur. Elle a eu l’occasion de le rencontrer lors des rencontres de discussion après les spectacles, mais le souvenir le plus fort qu’elle garde de René est le repas qu’elle avait pris en sa compagnie au restaurant de son club de golf Le Mirage. Il y avait accueilli les deux finalistes : Sophie Pelletier et Jean-Marc Couture. «Ce fut vraiment un moment privilégié», dit-elle.

Une autre anecdote revient à la mémoire de Sophie. Craignant de se retrouver en danger, elle répète la chanson Tue moi, de Dan Bigras, sur la scène du studio Mel’s en prévision de l’émission qui aura lieu le dimanche soir. Deux artistes entrent et s’assoient dans la salle pour attendre leur tour de répétition. Il s’agit de Gilles Vigneault et de Ginette Reno. Puis René Angélil se joint à eux. «La pression était grande, mais je pense avoir fait une bonne “première impression” auprès de René», lance en riant l’auteure-compositrice-interprète native de Rivière-Ouelle. Son intervention — mais ce n’est pas prouvé — aurait même joué dans le fait qu’elle a évité de se retrouver en danger.

Chaleureux

Même s’il était une figure impressionnante, René Angélil avait un grand cœur, il était très humain et chaleureux, ajoute Sophie Pelletier. «Il nous disait souvent de bons mots, il aimait nous encourager», ajoute-t-elle. 

René Angélil n’était pas le genre à sauter au plafond, mais on sentait toute sa prestance et son charisme quand il était dans la pièce. Il avait une voix égale, pas très forte et parlait lentement. «Cela nous obligeait à nous taire pour l’écouter, ce qui donnait lieu à de grands moments de communication et d’écoute», raconte Sophie Pelletier.  

Elle retient certainement plusieurs enseignements de René Angélil comme l’importance pour l’artiste de prendre ses responsabilités et de faire preuve de sérieux dans son travail.