En fait, c’est un peu par hasard que je suis tombé sur l’entrevue en cours que le comédien et conférencier Marcel Leboeuf accordait à Denis Lévesque, un soir, dans son émission éponyme. Justement, il parlait des hasards et de son tout dernier livre « Sur les chemins du hasard » publié aux éditions Cornac. Je me suis dit pourquoi ne pas lui proposer une entrevue pour le journal.
Celui-ci est peut-être anodin, mais des hasards qui vont jusqu’à changer une vie, Marcel Leboeuf en a vécu et en a été témoin. Et c’est, comme il le dit lui même, en toute humilité, qu’il a décidé de s’y intéresser dans un livre. Loin du discours scientifique, c’est un regard humain qu’il pose sur le phénomène.
On n’est pas dans l’ésotérisme, même si monsieur Leboeuf croit que quelque chose de plus grand que nous met en scène cette grande comédie dramatique qui s’appelle la vie. Le hasard peut être heureux, mais pas toujours. Souvent, toutefois, il nous amène à faire des choix. « Quand on se retrouve devant une porte, on peut l’ouvrir ou la laisser fermée », dit-il.
Du journalisme à la scène
Marcel Leboeuf raconte dans son livre comment, alors qu’il se dirigeait en journalisme, un choix de cours a fait basculer ses projets de carrière à 18 ans au Collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse. Il doit choisir un cours optionnel. Il opte pour celui sur le théâtre d’improvisation. Un mois plus tard, sa professeure, Sophie Clément le prend à part et lui dit ; « Toi, arrête de niaiser! Ta carrière future n’est pas celle de journaliste, mais de comédien. » Elle lui a ouvert une porte. Marcel Leboeuf aurait pu rester dans sa voie. Il a opté pour le métier de comédien.
Il en a rencontré beaucoup d’autres aussi sur le chemin de Compostelle et dans sa vie en général. Il nous en présente dans son livre comme des moyens d’évoluer dans sa propre vie. Qu’on les appelle hasard, coïncidences ou synchronicités, ils existent et peuvent nous indiquer une nouvelle voie, éclairer notre route. « Accueillez et observez ce que le hasard met sur votre route », nous dit Marcel Leboeuf. Aussi, il ne faut jamais abandonner et croire en ses rêves, dit-il.
Une porte s’ouvre
Il y a aux pages 85 et 86 de son livre un beau passage qui résume l’essence du message. « Les hasards habitent notre quotidien. Lorsque nous leur sommes attentifs, une porte s’ouvre, puis une autre. Il en revient à nous de saisir l’occasion de tourner ou non leur poignée. Changer de chemin, effectuer de nouveaux choix et transformer nos habitudes n’est pas toujours évident, j’en conviens. Le hasard nous montre pourtant la voie, si nous savons être à son écoute. »
Marcel Leboeuf croit aussi que devant une situation, on peut demander au hasard de se manifester. Bien qu’il soit croyant, l’auteur ne veut pas imposer sa vérité, mais parler de sa conception des choses. Et comme il le répète souvent, « si vous n’y croyez pas, OK, mais ne pétez pas ma balloune. » Ni celle des autres, d’accord?