Aujourd’hui, la Tiny House représente une tendance qui exemplifie un mode de vie simple et minimaliste. Elle devient de plus en plus populaire pour des raisons économiques et écologiques. Mais au XIXe siècle, construire une maison, si petite soit-elle, répondait à des besoins de première nécessité.
La petite maison de colonisation est le symbole d’une époque et on la retrouve dans presque toutes les municipalités de la Côte-du-Sud. Particulièrement dans les paroisses au sud des comtés de L’Islet et de Kamouraska.
En période de colonisation et de défrichement, la maison de colon succède généralement à l’abri en bois rond. Elle est coiffée d’un toit à deux versants et possède une seule cheminée. Elle est percée par des fenêtres à battants à quatre carreaux. En 1875, en pleine période de colonisation des terres neuves, le gouvernement demandait aux concessionnaires de défricher quatre arpents de terre et de se construire une maison de pas moins de 16 pieds de largeur sur 20 pieds de longueur. Dans les années 1930, avec le Plan Vautrin, la petite maison de colonisation est standardisée et doit mesurer 20 pieds par 24 pieds, en Abitibi notamment.
Avec les années, les habitants qui connaissent une certaine aisance commencent à ajouter des annexes à leur maison. Celle d’Onésime Fournier à Saint-Pacôme, au début des années 1900, possède une pièce destinée au pressage de l’étoffe. Elle est pourvue d’une petite galerie à l’américaine et ne semble pas avoir de cave.
D’autres petites maisons se retrouvent également dans les villages. Elle pourrait répondre aux besoins des artisans, des journaliers, des pêcheurs et des rentiers. À Kamouraska, on trouvait de petites maisons ayant une vocation particulière. Durant la période estivale, vers 1915, la famille de Joseph Lauzier louait leur grande maison aux villégiateurs et vivait dans une petite maison à l’arrière de la résidence principale.