MONTMAGNY — Des terminaux multimédias ont fait leur apparition au chevet des patients de l’Hôpital de Montmagny depuis le 17 juillet. Cette amélioration technologique est une première dans le monde de la santé québécois et les divers partenaires étaient fiers de présenter officiellement leur réalisation en conférence de presse mercredi dernier.
L’originalité et le côté novateur du concept appliqué à Montmagny tiennent au fait que pour la première fois au Québec les mêmes équipements seront utilisés de façon sécuritaire, à la fois pour consulter des informations personnelles des patients et parallèlement, pour qu’ils puissent se divertir.
Cette réalisation qualifiée « d’ambitieuse » et même de « révolution technologique » est le fruit de trois années de travail de coopération entre le CSSS de Montmagny-L’Islet, SSP Télécom de Trois-Rivières, un partenaire majeur de l’industrie des services de télécommunications, des technologies de l’information et du multimédia et Lincor, une société irlandaise proposant des solutions logicielles pour l’industrie médicale, présentement en expansion au Canada. L’investissement total est de 873 000 $.
Soulignons que la firme partenaire SSP Télécom a investi « de façon significative, de dire M. Gino Albert directeur général de l’Hôpital, non seulement en adaptant leurs technologies pour répondre aux normes du Réseau de la santé québécois, mais aussi en étant des partenaires financiers directs. » L’investissement en développement et adaptation de SSP est de plus d’un demi-million $.
Pour le CSSS de Montmagny-L’Islet, les coûts sont ainsi ramenés à 277 000 $, financés sur trois ans à même le budget d’opération. De plus, le soutien technique est assuré par les partenaires pour sept ans.
« Depuis de nombreuses années, le CSSS a investi des efforts et croit beaucoup à l’intégration des technologies de l’information dans le domaine médical pour l’amélioration des soins de santé aux usagers », de mentionner M. Albert. « Avec le déploiement du terminal au chevet du patient, soutient-il, nous entrons dans une nouvelle ère de soins en installant 67 terminaux dans les chambres de l’hôpital. » D’autres doivent s’ajouter au cours des prochaines années.
Entourant le terminal, Hugues Primeau, directeur des ressources informationnelles, Julie Grégoire, chef de l’unité des soins spécialisés, Gino Albert, directeur de l’Hôpital, Denis Dessureault et Louise Blanchard représentants de SSP Télécom.
Photo: Richard Lavoie
Fonctionnalités
Ces terminaux présentent trois fonctionnalités, soit la télévision, l’internet et l’accès à l’information médicale sur l’écran pour le personnel soignant au chevet du patient. La personne hospitalisée peut ainsi prendre connaissance de sa situation médicale en compagnie d’un médecin ou d’un autre travailleur de la santé. Avec ce nouvel équipement, les personnes hospitalisées pourront aussi se divertir en regardant la télé, écouter de la musique, naviguer sur Internet et même avoir accès au téléphone.
Selon Hugues Primeau, chef des ressources informationnelles au CSSS, cet équipement sera « facile d’utilisation pour la clientèle. » Le service téléphonique sera gratuit et individuel, alors qu’avant les patients devaient partager un même appareil téléphonique, ce qui était plus ou moins hygiénique. La composition des numéros se fera de façon tactile en touchant l’écran. Quatre postes de radio seront offerts gratuitement. Il en sera de même pour le service de « visioconférence » qui permettra, par exemple, de converser à l’écran avec sa famille se trouvant au loin en utilisant Skype. En ce qui concerne la télévision (choix de 21 chaines) des frais s’appliqueront.
Dans une prochaine étape, les écrans seront équipés d’icônes représentatives de certains services que le patient pourra toucher du doigt. Ainsi, le personnel pourra se rende auprès de lui pour répondre précisément à ses besoins. Plusieurs autres applications utilitaires pour le personnel soignant et de salubrité seront également intégrées.
« C’est une belle amélioration pour le tout le personnel médical. Cela permettra d’avoir un accès direct au dossier des patients. C’est une nouvelle technologie que nous intégrons graduellement dans nos pratiques de soins infirmiers et au niveau médical », de souligner Mme Julie Grégoire, chef de l’unité des soins spécialisés.
À son sens, cette technologie mettra graduellement fin à l’utilisation des dossiers papier et favorisera un accès plus rapide à l’information, réduisant les risques d’erreur. De plus, « l’hôpital technologique diminuera le bruit, ce qui pourra aider à la guérison plus rapide du patient. Ce sera aussi facilitant pour le personnel soignant », a-t-elle mentionné.
