SAINT-PASCAL/SAINT-DENIS- La cinéaste Annie St-Pierre était de retour chez elle, cette semaine. À Saint-Pascal. Elle était surtout venue pour présenter son premier long métrage documentaire « Fermières », à l’affiche à Saint-Pacôme et La Pocatière jusqu’au 8 mai.
Dimanche dernier, j’ai accompagné Annie dans le local des fermières de Saint-Denis où elle a tourné quelques scènes du film en compagnie de madame Thérèse Garon. Madame Garon était là, elle aussi. La complicité entre ces deux femmes de générations différentes est fascinante. Disons sans vilain jeu de mots qu’elles ont su tisser une belle amitié.
L’octogénaire raconte que c’est pour aider Annie à réussir son projet qu’elle a participé au tournage. Et quand je lui demande si son nouveau statut de vedette l’amène à signer des autographes, elle rit et dis que non. « J’espère que je n’en signerai pas non plus », lance-t-elle.
Madame Garon est très heureuse du résultat. C’est un film, dit-elle, qui représente bien ce que c’est qu’être fermière. « J’ai trouvé ça bien intéressant », dit-elle, tout en espérant que le film aide les cercles à recruter de nouveaux membres.
Le retour
Annie St-Pierre n’était pas retournée dans le local depuis la fin des tournages. Il y avait autant de couleurs dans ses yeux que dans un tricot jacquard.
« Fermières » a été salué par les médias. Annie St-Pierre a multiplié les entrevues pour les journaux et la télévision. Ce n’est pas tous les jours qu’un documentaire obtient une telle visibilité. La cinéaste est même étonnée de l’attention médiatique qu’elle a reçue. « De bonnes critiques, ça fait toujours plaisir », dit-elle avec modestie.
Annie Saint-Pierre raconte que les fermières lui ont appris beaucoup de choses, notamment sur l’importance d’appartenir à un groupe, de se reconnaître dans la société, surtout quand on est plus âgés.
Apprendre à diriger
Sur le cinéma, le tournage de son premier long métrage lui a apporté beaucoup, aussi. « C’était mon premier film avec un budget plus important qui me permettait d’avoir une équipe », raconte la cinéaste de 33 ans. Elle a appris à diriger quelqu’un à la caméra et au son; à communiquer ce qu’elle avait dans la tête.
Annie St-Pierre apprécie beaucoup la vérité qui se dégage du documentaire, ce qui la nourrit comme cinéaste. Elle a bien un nouveau projet en tête, mais n’en disons pas plus pour le moment. Il s’agit d’un long métrage documentaire. À suivre…

