Trois des quatre candidats à l’élection partielle ont participé, mercredi, à un débat devant un public composé d’une centaine d’élèves du Cégep de La Pocatière et de quelques citoyens et partisans. Les échanges sont demeurés polis même si l’événement a donné lieu à quelques prises de bec.
Nancy Gagnon du Bloc Québéois, Bernard Généreux du Parti conservateur et François Lapointe du NPD ont parlé de priorités régionales, d’environnement et du cynisme face à la politique que l’on rencontre chez les jeunes. Le libéral Marcel Catellier était absent.
François Lapointe a, entre autres, insisté sur l’importance d’investir dans la biomasse et l’éducation postsecondaire. Il a noté que le NPD avait présenté divers projets de loi, notamment celui pour diminuer l’utilisation des pesticides pour lequel le Bloc Québécois avait voté contre. Le Bloc, disait-il, « a besoin que les choses ne fonctionnent pas tout le temps afin de mousser son option. » Or, Mme Gagnon s’est défendue en disant que le projet de loi était mal ficelé.
Cibles
Néanmoins, la plupart des attaques ont été portées contre le conservateur Bernard Généreux. La position du premier ministre Harper face à Kyoto, les coupures en culture et les sommes investies pour sauver l’industrie automobile en Ontario alors que les travailleurs forestiers du Québec ont été, selon eux, laissés pour compte ont été les principales cibles.
M. Généreux a misé sur son passé de chef d’entreprise et de maire pendant quatre ans pour inciter les gens à lui faire confiance. Il s’est défini comme un modéré qui compte bien amener ses idées à Ottawa. « Avons-nous besoin d’un 11e député conservateur du Québec à Ottawa qui s’écrasera devant Stephen Harper? », a toutefois demandé la candidate bloquiste.
Bref, le débat n’a pas fait de véritable gagnant. Il aura permis aux candidats de remettre sur la table les idées qu’ils avancent depuis le début de la campagne. Nombreux à y participer, les élèves ont pu poser quelques questions aux candidats étant donné les minutes rendues disponibles par l’absence de M. Catellier.