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Un 30e souligné pour le chirurgien dentiste Yvan Poitras

MONTMAGNY – Une heureuse surprise attendait le Dr Yvan Poitras, mercredi dernier, alors qu’il arrivait à son cabinet de pratique d’implantologie dentaire. Ses six employés ont voulu souligner, jour pour jour, son 30e anniversaire de pratique. Une petite coupe de mimosa, des ballons, de l’amitié et de l’émotion, voilà qu’on lui a offert à son arrivée au travail. D’ailleurs deux des employées, Rachelle Côté et Marie-Claude Gourde, l’accompagnent depuis 26 et 27 ans.

Ce Magnymontois, aujourd’hui bien connu, entre autres à cause de son Institut canadien d’implantologie fondé en 1993, dont l’expertise rayonne maintenant à travers le monde, est un digne ambassadeur pour Montmagny, le Québec, le Canada.

« J’ai fait des conférences dans 62 pays et chaque fois c’était toujours mentionné que je suis originaire de Montmagny. J’y tiens. Je veux que les gens du monde de l’implantologie planétaire sachent que Montmagny est le centre », mentionne-t-il avec fierté et enthousiasme.

Filiation et public

Se rappelant quelques souvenirs, le Dr Poitras a confié qu’il est aussi fils de dentiste. « Mon père [Jean Poitras] était établi à Montmagny depuis 1961 », mentionne celui qui, au départ, se destinait au génie mécanique et s’était inscrit à Polytechnique, à Montréal.

« Mais, continue-t-il, la relation avec les gens, les patients, les travaux manuels, dentaires, ça m’intéressait beaucoup aussi. Alors que j’étais étudiant en génie mécanique, durant le temps des Fêtes, j’ai fait deux journées d’observation avec mon père. Je l’ai suivi pas à pas et j’ai trouvé ça vraiment intéressant. »

Il faut dire aussi que la physique mécanique, comme il le mentionnait, fait appel à beaucoup de notions de biomécanique. « En alliant le contact avec les gens, le travail manuel minutieux qu’exige la dentisterie et l’implantologie, et les concepts biomécaniques, j’y trouvais mon compte. » La conversion n’a pas été difficile à effectuer.

Ses débuts

Son diplôme de médecine dentaire en poche, en 1984, il se joint au cabinet de son père et de son associé, le Dr Claude Gagné. « La première journée, ils m’ont laissé la responsabilité de la clinique. Ils étaient allés en bateau sur le fleuve pour assister au passage des voiliers de la Transat Québec – Saint-Malo. C’est mémorable », mentionne-t-il en riant. C’était le 25 juin 1984. Il garde en souvenir son ancien agenda, retrouvé il y a peu de temps.

Un peu plus tard, malheureusement, M. Gagné est décédé d’un cancer. Lui a continué, à titre d’associé avec son père, durant 10 ans. Finalement, il a racheté la pratique, le père devenant alors « son employé », si l’on peut dire. « Ça m’a donné un peu plus carte blanche. Et ça, au grand plaisir et à la grande fierté de mes parents », dit-il fièrement et simplement à la fois. C’est dans son caractère.

L’expertise du père lui a sans doute été de bon conseil, mais le jeune et entreprenant implantologiste, a vite développé une expertise qui l’a mené vers le succès international qu’il connaît maintenant, avec son Institut canadien d’implantologie.

L’esprit visionnaire a également été soutenu par la discipline que lui a apporté le karaté, qu’il a pratiqué jusqu’à être ceinture noire, premier dan, et qu’il s’apprête à reprendre après un arrêt de quelques années.

Maintenant avec l’Institut canadien d’implantologie, les hautes technologies et ce qui s’ensuit, on est dans l’ingénierie de la santé. « Il y a bien des gestes chirurgicaux, des concepts, des méthodes en implantologie, qui me sont propres, que j’ai inventés. ‘‘Nécessité est mère d’invention’’, dit-on. Alors j’ai innové pour régler des problèmes où on avait encore peu de solutions », de dire ce personnage dynamique, qui, à 53 ans, ne pense pas du tout à la retraite, mais beaucoup plus à former une relève qui lui succédera, lorsque ce jour sera venu.

« Tant que je serai heureux à faire ce que je fais et que je rendrai les gens heureux, je vais continuer », lance-t-il. Nous entendrons certainement encore parler de ce scientifique magnymontois.