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Un Brulois donne au suivant en terre guatémaltèque, fin

Rappelez-vous le chantier Pinula dont je vous avais parlé dans mon 2e article. Je vous expliquais qu’on y construisait quatre nouvelles salles de classe au 3e étage d’un orphelinat. Je viens de terminer l’installation des portes de classe et de toilettes. Les travaux sont maintenant terminés. Les enfants occupent les nouvelles salles de classe. Une autre belle réalisation. Tout comme dans la vie, il faut parfois fermer une porte pour en ouvrir un autre, un nouveau chantier appelé « Casa Gloria » est né. Quatre générations, incluant 23 personnes cohabitent, partagent la même demeure, dans ce qu’on pourrait appeler chez nous trois cabanons désuets. En arrière-cours, il y a une petite pièce où l’on retrouve une toilette avec plein de ciment à la base pour assurer l’étanchéité de la plomberie. Un terrain en sable, des pièces sombres et poussiéreuses, une plaque de cuisson arrondie par beaucoup trop d’années d’expérience et des murs noircis par la fumée décorent la cuisine. 

J’ai de la misère à comprendre comment ils font pour être propres, maquillés, aussi fiers de leur personne, malgré des conditions de vie pitoyables. Avec le peu de temps qu’il nous reste à faire au pays, nous avons décidé de refaire la salle de bain incluant une douche, de refaire le revêtement extérieur sur un des bâtiments et de faire un trottoir pour traverser la cour afin d’aider à garder l’endroit propre. 

J’ai eu la chance de vivre la semaine sainte ici. Pâques est le plus grand événement célébré par la population. Les gens se rassemblent en famille, ils fabriquent dans la rue devant leurs propriétés des tapis en fleurs ou en brins de scie colorés et, dans le temps du carême, un défilé appelé procession circule dans la rue en marchant sur les tapis. Une procession est un groupe de gens supportant sur leurs épaules une plateforme avec Jésus sous toutes ses formes. Durant le carême Jésus est sur la croix, le Vendredi saint à 15 h il est dans sa tombe, le samedi saint Jésus est représenté, nous rappelant son sacrifice et le dimanche il ressuscite. C’est un geste très symbolique de recueillement pour eux et c’est leur façon d’honorer Jésus.

Suite à mon expérience au Guatemala, que j’ai de la difficulté à caractériser puisque c’est une expérience unique à vivre, je serai de retour l’an prochain dans le même rôle et les mêmes responsabilités que j’ai occupés cette année. Je viendrai donc ici au début janvier pour accueillir les premiers volontaires de la saison d’hiver 2016 qui viendront participer à la mission Amistad Guatemala. Leurs présences au Guatemala les qualifieront à leur tour pour vivre d’autres belles aventures de solidarité autour du monde. Le sentiment d’aider les gens m’apporte énormément. J’ai un sentiment de fierté et d’accomplissement personnel. C’est pour cette raison que j’ai mis sur pied un projet parallèle avec CASIRA au Paraguay. Un projet parallèle c’est un projet de solidarité qui s’autofinance. Pourquoi le Paraguay ? Parce que c’est un pays très pauvre et malgré la pauvreté les Paraguayens sont reconnus pour être les plus heureux au monde. Mon équipe de 15 à 20 personnes et moi construirons deux maisons pour des familles dans le besoin. Par la suite nous irons visiter l’Argentine. Ce sera une expérience de six semaines encore une fois inoubliable. Pour plus d’information je vous invite à consulter le site web www.casira.org.

Tous les ans, on collecte des choses au pays et au mois de novembre on envoie ça par conteneur au Guatemala, question d’aider les gens dans le besoin. Il sera donc possible de me faire parvenir des choses inutiles pour vous, mais encore bonnes, qui pourront rendre des gens heureux. Vaisselle, ustensiles, appareils auditifs, chaudrons, outils, peluches, espadrilles, literie de toutes grandeurs sont des choses les plus en demande. Je vous invite à m’apporter vos choses au BMR de Saint-Pascal, 230 rue Rochette, qui se trouve au fait mon nouveau lieu de travail. Du fait même je me ferai un plaisir de vous servir.

Je vous remercie tous du support que vous m’avez apporté durant ce voyage humanitaire. Au moment même, je suis de retour au pays et il me fera un plaisir de vous revoir.

Pierre Mignault
Saint-Bruno de Kamouraska