Un cimetière unique sous l’église de Saint-Roch-des-Aulnaiesyves_hebert20140710

Il n’est pas rare de retrouver des cimetières sous les vieilles églises de la vallée du Saint-Laurent. Ce qui est plus rare, c’est d’y retrouver un cimetière avec des stèles et des épitaphes. C’est le cas à l’église de Saint-Roch-des-Aulnaies.

Il faut dire que cette pratique d’ériger des monuments sur des sépultures reposant sous les églises est une coutume qui n’est pas encouragée par les évêques de Québec et de Trois-Rivières. En plus des sépultures que l’on trouve sous l’église de Saint-Roch-des-Aulnaies, on remarque sous le chœur un cimetière particulier, aménagé à partir de 1849. Il comprend six tombeaux en ciment. Ceinturé par une clôture en fonte, en fer forgé ou moulé, chacun de ces tombeaux possède une stèle sur laquelle est identifié le nom du défunt.

On retrouve également sous la nef un patrimoine funéraire unique : 50 stèles, dont presque la moitié sont en marbre. Les autres ont été fabriquées en stuc. Certaines d’entre elles sont signées par les tailleurs de pierre Ignace Bilodeau et Felix Morgan. Parmi les monuments funéraires que l’on trouve sous l’église, on compte 26 stèles en bois. L’une d’elles est signée par Arthur Fournier, un sculpteur au canif de Saint-Jean-Port-Joli connu sur la Côte-du-Sud pour ses épitaphes ornées d’épis de roses ou de blé.

La plus ancienne des stèles funéraires est celle de l’abbé Joseph Verreau (1754-1826), curé de la paroisse de 1780 à 1818. La plus récente est celle d’Arthur Miville Deschênes (1848-1902), député de L’Islet en 1896 et sénateur.

Il est à noter que 232 personnes reposent sous l’église de Saint-Roch-des-Aulnaies. Mentionnons que la l’inhumation des corps sous les églises au Québec disparaît au milieu du XIXe siècle pour des raisons d’hygiène.