L’engouement pour le curling ne se dément pas à Saint-Pascal, même qu’il s’accentue. Le club, qui opère depuis près de 17 ans, aurait sûrement plus de joueurs dans son alignement de l’avis de son président Réjean Joseph, si ce n’était des heures de disponibilité de la glace qui limitent les possibilités de recrutement.
La Club de curling de Saint-Pascal a vu le jour en novembre 2003 à l’initiative de M. Raynald Soucy. La Ville de Saint-Pascal avait à l’époque offert son appui par l’achat d’équipements et en rendant disponible la glace du Centre sportif.
32 joueurs, provenant majoritairement du Kamouraska, composaient le Club à ce moment. Ils se rassemblaient alors à raison d’une fois par semaine, les lundis. 16 ans et demi plus tard, le Club frôle la quarantaine de joueurs et ceux-ci jouent maintenant les lundis en après-midi et les jeudis en avant-midi, avec une nette préférence pour le rendez-vous du début de la semaine.
« Nous sommes 32 membres répartis dans huit équipes le lundi, contre 24 le jeudi dans six équipes. Les gens veulent jouer majoritairement le lundi, mais nous sommes complets. Ça nous oblige à faire débuter les nouveaux joueurs le jeudi et à la mettre sur une liste de substituts pour le lundi, en fonction de leur ancienneté », explique Réjean Joseph.
Si ce nombre de joueurs se maintient depuis les débuts du Club, c’est entre autres parce que l’engouement pour le curling ne se dément pas depuis quelques années. Sport pratiqué surtout par les anglophones par le passé, il se démocratise maintenant auprès de toutes les couches de la société en raison de la bonne visibilité dont il jouit aux Jeux olympiques et parce que s’y adonner est peu dispendieux.
« Pour 300 $, vous pouvez avoir une bonne paire de chaussures et un bon balai que vous allez conserver plusieurs années. Après ça, tout ce qui vous reste à payer, c’est votre abonnement au club », mentionne Réjean Joseph.
Retraités
Toutefois, malgré cet engouement, le Club de curling de Saint-Pascal rejoint peu de jeunes. Les membres sont principalement des retraités allant de La Pocatière à Saint-Pascal. Les heures de disponibilité de la glace y sont pour quelque chose, selon Réjean Joseph. Un lieu réservé exclusivement à la pratique du curling au Kamouraska, comme à Rivière-du-Loup, serait probablement la solution pour rejoindre plus de gens. Mais ce rêve, le président du Club de curling n’y croit pas dans la région, le bassin de population n’étant pas au rendez-vous.
« On accueille quand même une quarantaine d’élèves du Collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière annuellement le temps d’une sortie scolaire. L’an passé, une quinzaine de jeunes se sont aussi déplacés lors de notre porte ouverte organisée durant la semaine de relâche. Il y a une relève, ça c’est sûr », précise-t-il.
Une autre journée porte ouverte avait justement lieu le jour même de notre rencontre, le 5 mars. Réjean Joseph dressait un bilan de 15 de visiteurs, dont 10 enfants.