LA POCATIÈRE – Les finissants en soins infirmiers du Cégep de La Pocatière ont participé à un projet unique au Québec. Ils ont formé des préposées aux bénéficiaires et auxiliaires familiales afin qu’elles puissent dispenser certains soins à la clientèle des résidences privées d’hébergement. Ce projet a été couronné d’un Grand prix d’excellence.
L’Agence de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent a couronné l’initiative du Centre de santé et services sociaux du Kamouraska et du Cégep de La Pocatière, le 11 février, à Rimouski, lors de son gala de reconnaissance. Le projet avait d’abord été primé dans la catégorie Mise en réseau.
La Loi 90 demande que les personnes qui ne sont pas des professionnels de la santé reçoivent une formation avant de poser certains gestes comme distribuer les médicaments, appliquer des crèmes, donner l’insuline ou effectuer des soins aux stomisés, explique Colombe Pelletier, coordonnatrice au développement et à la qualité au CSSSK.
Des partenaires
Ces personnes devaient recevoir cette formation avant le 15 février. Mmes Colombe Pelletier, Marie Gagnon, Jocelyne Paradis, Brigitte Roy, Marie-Josée Paradis, Liliane Dubé et Guylaine Ouellet du CSSS du Kamouraska, Mme Marie Gagné et les élèves de la 3e année du programme de soins infirmiers du Cégep de La Pocatière ont mis en place un projet de formation.
Quelque 35 élèves finissants ont donné la formation dans les laboratoires du Cégep. Environ 180 préposées ou auxiliaires ont reçu une formation accélérée de quatre heures. Ces personnes peuvent maintenant donner certains soins dans leur milieu de travail. Elles ont agi dans un premier temps sous la supervision de l’infirmière de soutien à domicile, Brigitte Roy.
« C’est le professionnel qui supervise la personne jusqu’à ce qu’elle fasse le soin de façon sécuritaire », explique Mme Pelletier. Le préposé effectue le soin uniquement lorsque la personne est incapable de le faire elle-même, précise-t-elle.
Mission accomplie
Colombe Pelletier constate que la formation a été faite dans les délais convenus, et ce, en dépit de la pénurie d’infirmières appréhendées dans le réseau. Le projet est unique au Québec, dit-elle.
Selon Mme Pelletier, une trentaine de résidences privées au Kamouraska compte près de 800 places. Elles regroupent 155 non professionnels qui apportent des soins aux résidants. À cause du roulement de personnel, cette formation sera offerte de façon continue.
Le projet sera soumis au niveau provincial en mai prochain.
