Un groupe ben d’adon

SAINT-JEAN-PORT-JOLI – Lancé le 17 février dernier, le groupe Ben d’adon pique la curiosité. Nouvelle forme de troc basée sur les services rendus, la formule se présente comme une alternative au système économique actuel.

Lancé par la CDC ICI Montmagny-L’Islet, Ben d’adon répond aux besoins des gens de la Côte-du-Sud qui sont à la recherche de services, mais qui n’ont pas toujours les moyens de se les payer. Comme ils ont des aptitudes dans des domaines bien précis, ils offrent leur expertise en échange de celles des autres, sous forme de troc. « C’est un échange social, une forme d’entraide. Ça permet aux gens d’améliorer leur niveau de vie, sans se ruiner », de déclarer Guy Drouin, directeur de la CDC ICI Montmagny-L’Islet.

À Lévis, un système similaire nommé la Banque à pitons fonctionne depuis un certain temps. Les participants doivent cotiser un montant de 5 $ lors de leur inscription et rendre des services en échange de pitons dans leur banque. Ils dépenseront ensuite lesdits pitons en échange de services. Ben d’adon fait plus simple, gratuitement et sans intermédiaire. « T’as des pneus à changer? En échange, je fais tes bas de pantalons. Le principe est simple, les gens demandent 1 h, ils donnent 1 h en échange », d’ajouter monsieur Drouin, qui confirme qu’un suivi sera fait pour vérifier le respect de la culture Ben d’adon.

Facebook

Pour le moment, toutes les annonces de Ben d’adon circulent sur la page Facebook du groupe. La CDC Ici Montmagny-L’Islet agit à titre de modérateur et s’assure qu’il n’y a aucun échange d’argent dans les propositions publiées.

Parmi les annonces répertoriées, des cours de langues, de théâtre, de danse et de cuisine végétarienne en échange de travaux électriques ou de plomberie, une artiste peintre qui propose une toile en échange de travaux de menuiserie, et un directeur d’entreprise ouvert à donner des conseils « gratis » pour diriger une entreprise d’économie sociale.

Le groupe Ben d’adon compte déjà plus de 250 membres. Près d’une centaine se sont inscrits en quatre jours. Guy Drouin espère atteindre un nombre entre 600 et 700 personnes.