KAMOURASKA – Un homme dans la vingtaine a été sauvé des eaux du fleuve, le samedi 16 août . Son kayak a chaviré entre l’île et le rivage de Kamouraska, le laissant se débattre pour sa vie. L’homme est sauf grâce à la vigilance de la famille de la Boulangerie Niemand et à l’intervention de Zodiac Aventure.
Perle Morency aperçoit, au large, des éclaboussures émergeant du fleuve. « Tiens, une baleine » se dit-elle. Elle s’empare de ses longues vues et constate qu’il s’agit en fait d’un homme en détresse. Aussitôt, Jochen Niemand enfile son équipement de kayakiste et va porter secours à l’homme. Mme Morency entre en communication immédiatement avec Zodiac Aventure pour du secours supplémentaire et lance ensuite l’appel d’urgence au 911.
Denise Pelletier, la conjointe de M. Niemand, était nerveuse. « J’ai vu Jochen renverser deux fois en allant secourir le jeune. Il y avait beaucoup de vagues », raconte-t-elle des frissons lui parcourant le corps.
Les vagues étaient si intenses, selon Mme Pelletier, que le Zodiac est passé deux fois à côté du naufragé sans le voir. Les témoins rapportent que l’homme ne portait pas de vêtement isothermique, avait un kayak inapproprié et ne portait pas de veste de flottaison. « C’est de l’insouciance », réprouve Pierre Lemire, de la SEBKA. « Il avait un kayak de rivière (6 à 7 pieds) et pour aller au large, il faut absolument un kayak de mer (17 pieds). De plus, la température de l’eau n’excède pas 6o C. Quelques minutes plus tard et s’était terminé pour lui », soutient M. Lemire.
Perle Morency constate aussi que les autorités n’ont aucun équipement nécessaire pour ce genre de sauvetage. « Des longues vues semblent être un minimum », déplore-t-elle. Elle note aussi l’inexistence des règles maritimes près de la mise à l’eau des embarcations. « Le kayak est un beau sport, mais il faut le pratiquer avec sécurité et avant de s’aventurer sur le fleuve, il faut être fin prêt », insiste M. Lemire.