Un nouveau chapitre à écrireeliane_vincent20140521

LA POCATIÈRE – Quand dans un livre un chapitre s’achève, on a hâte de lire le suivant. Martin Frenette s’apprête à écrire les prochaines pages de l’histoire du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière (CSA), à titre de directeur général.

Martin Frenette est né à Boucherville et a grandi à Saint-Hilaire. Il a commencé son périple vers l’est en obtenant un bac en administration des affaires, option finances, à l’Université de Sherbrooke, pour ensuite vivre ses premières années professionnelles au Témiscouata et à Rivière-du-Loup.

Il se fixe à La Pocatière en 1997. L’amour de sa conjointe et l’adoption d’une charmante petite fille l’ont attaché à notre région, ce qui fait bien son affaire. « J’apprécie le rythme et la beauté de la vie qu’on trouve ici », affirme M. Frenette.

En juin 2002, il obtient le poste de directeur des services administratifs au Collège. Il siège depuis au conseil d’administration, à la Corporation du Collège comme secrétaire et participe à l’équipe de gestion.

Ses nouvelles fonctions de directeur général n’effraient pas ce comptable de formation. « Je n’ai pas de formation en pédagogie, mais je connais bien les enjeux du Collège et je suis entouré d’une équipe formidable et de gens qui n’hésitent pas à partager leur savoir-faire », affirme M. Frenette.

Ses compétences de comptable lui seront d’ailleurs fort utiles devant les défis financiers qui restent très présents. « La démographie nous donne tout de même un coup de pouce, souligne le nouveau directeur. D’ici trois ou quatre ans, nous devrions pouvoir atteindre un nombre d’élèves qui nous permettra de retrouver le seuil de rentabilité. »

Poursuivre l’histoire

Martin Frenette ne compte pas révolutionner le CSA. « Mon mandat s’inscrit dans la continuité, affirme-t-il. Les nouveaux programmes et le nouvel horaire mis en place l’an dernier sont déjà un gros changement. J’aimerais m’assurer qu’ils prennent solidement leur envol. »

Déjà, il constate que le nouvel horaire permet un meilleur encadrement des élèves et améliore leur qualité de vie : « Avec des périodes d’études dirigées ou de récupération intégrées à l’horaire régulier, les élèves qui habitent des municipalités plus éloignées peuvent arriver plus tôt à la maison », explique M. Frenette.

Il compte miser sur les forces reconnues de l’institution : « Le taux de réussite, la qualité de l’encadrement et la qualité de la préparation aux études supérieures ont fait la renommée de ce Collège depuis longtemps, souligne-t-il. Ça doit demeurer, en plus de développer les passions grâce aux nouveaux programmes et concentrations. »

Le nouveau gymnase, dont la construction devrait débuter sous peu, sera le premier projet d’envergure qu’il aura à mener à bien. « C’est un dossier qui demande une planification rigoureuse, mais qui est bien amorcé », assure M. Frenette.

S’il déplore que la fermeture du pensionnat ait créé une certaine commotion pour quelques familles, M. Frenette constate que la formule n’était plus viable.

« Avec 40 pensionnaires, nous n’arrivions pas à amortir les coûts. » Le concept de familles d’accueil qui pourrait suppléer à l’absence du pensionnat, s’il s’implante lentement, offre à son avis une bonne alternative.

Au seuil de demain

Martin Frenette arrive à la barre du CSA avec beaucoup de confiance. « J’adore l’équipe qui m’entoure, souligne-t-il. J’ai une grande confiance dans la qualité exceptionnelle du personnel et je suis très fier de l’offre éducative que nous proposons. »

Il reste très conscient de l’important défi financier que représente l’entretien d’un monument d’une telle envergure : « J’aime bien reprendre cette phrase que Martine Dubé cite souvent, et qui affirme que cette bâtisse fait à la fois notre richesse et notre pauvreté. » Il croit avoir l’audace et les compétences nécessaires pour assurer la continuité et préserver ce joyau du patrimoine kamouraskois.

Et, au-delà de ces considérations matérielles, il pense que la présence d’une école privée sur le territoire assure une émulation et la recherche de l’excellence pour toutes les institutions. M. Frenette reste persuadé qu’avec un taux de réussite de 98,3 %, sans aucune sélection à l’admission, le Collège offre à ses élèves une formation, des ressources et un encadrement qui assurent un excellent départ pour la vie.


Une page se tourne dans le livre du Collège