Un trophée qui a du panache

SAINT-ROCH-DES-AULNAIES – L’automne dernier, alors qu’il était en reportage pour le magazine Sentier Chasse & Pêche, Louis Turbide de Saint-Roch-des-Aulnaies, était loin de se douter qu’il repartirait de la pourvoirie Air Melançon avec un trophée unique et une histoire à raconter à ses générations futures.

Approché par pure coïncidence, il y a trois ans, par un chasseur de tête pour un méga projet web, il travaille depuis pour le magazine, à partir de sa maison. « J’ai été très chanceux. Mon métier me passionne », dit-il.

Depuis, monsieur Turbide est le directeur de la rédaction pour le portail web de Sentier Chasse-Pêche. Il parcourt fréquemment les pourvoiries pour son travail qui est en fait, sa passion première. « Travailler pour un magazine de chasse et de pêche, alors qu’on est un passionné de chasse, c’est merveilleux », s’exclame-t-il.

De la chasse à l’orignal, au caribou, au chevreuil, à l’ours, au dindon sauvage, en passant par la pêche à la truite mouchetée, au doré ou au brochet, il est un véritable touche-à-tout.

À l’automne 2011, dans le cadre d’un reportage pour la pourvoirie Air Melançon, au nord de Mont-Laurier, monsieur Turbide se prépare comme il a l’habitude de le faire. « Le pourvoyeur est réputé pour avoir de très gros orignaux. J’avais mis la barre à environ 40 pouces de panache, ce qui est déjà un très gros mâle et finalement, on a récolté 64 1/2 pouces de panache. Il s’agit de l’orignal doté du panache le plus large en 2011 au Québec », dit-il. Monsieur Turbide a fait la page couverture du magazine avec un tel trophée.


Les mêmes honneurs lui ont aussi été décernés à la finale des soirées de films de L’Homme Panache Réal Langlois qui se tenaient 24 mars dernier

Tout un panache

Il faut dire que la première tentative pour faire approcher l’orignal n’a pas porté ses fruits. Mais le lendemain, c’était la bonne. « D’habitude j’ai toujours mon gallon à mesurer sur moi, mais la veille, nous avions tenté de le faire approcher sans succès. J’ai laissé mon gallon au camp en me disant qu’il me portait malheur. C’est le lendemain que j’ai finalement abattu l’orignal.

Quand on l’a amené au chalet, le pourvoyeur l’a mesuré et a constaté l’ampleur du panache. »  La bête pesait 1 040 livres éviscérée et a été récoltée à l’appel à la carabine à une distance de 30 pieds. Les chasseurs ont mis une journée et demie pour sortir du bois ce trophée unique.

Tellement unique, qu’en mars dernier l’organisme Safari club International, réputé depuis 50 ans, lui a décerné un pointage de 447 4/8 et il occupe ainsi le 4e rang du plus gros orignal, toutes armes confondues, pour l’est du Canada. Il entre également dans le livre des records Boone & Crockett. Le chasseur Louis Turbide fait donc maintenant partie de l’histoire.

À la lumière de son expérience mémorable, gageons qu’à l’avenir, le chasseur laissera son gallon à mesurer bien caché dans son sac à bagages…