Publicité

Une garderie pour les brebis à Montmagny

MONTMAGNY — Idée pour le moins originale, Montmagny est maintenant dotée d’une garderie pour… les brebis. Moutons et brebis sont des ovins. C’est pourquoi le médecin vétérinaire et berger en chef, Germain Boulet, aimant manier le calembour, a nommé son établissement GARDO20. Le nouveau concept d’élevage s’adresse à quiconque voudrait être propriétaire d’un représentant de la race ovine, qu’il laissera aux bons soins de M. Boulet.

L’on parle ici de garderie de brebis, parce qu’en ce moment c’est M. Boulet qui s’occupe de faire accoupler par « Bill », son bélier de deux ans, les 13 femelles d’un an, dont 10 sont la propriété d’autres personnes. Les « jeunottes » ne sont pas pour autant abandonnées, puisque leurs « parents » propriétaires peuvent aller à la bergerie quand bon leur semble. Celle-ci est située sur la Montée de la Rivière-du-Sud, à seulement quelques kilomètres du centre-ville. Soulignons que les sujets actuels sont tous de race Arcott-Rideau pur sang, enregistrés par la Société canadienne des éleveurs de Moutons. Ils proviennent de la Ferme Rido de La Pocatière, considéré comme le meilleur élevage de cette race au Québec.

Comment ça marche?

L’entretien de la bergerie et la prise en charge des bêtes sont assurés par M. Boulet. « Tout ce qu’il y  à faire, c’est d’acheter un des petits provenant de la progéniture du cheptel actuel », mentionne-t-il. Les prochains agneaux verront le jour en mars 2014. Les personnes intéressées n’auront qu’à faire leur choix parmi les petites femelles (brebis) de la bergerie. Quant aux mâles (moutons), ils seront vendus pour la reproduction ou pour la consommation.

L’année d’après, et au fil des ans, le troupeau croîtra et les propriétaires des brebis pourront les faire accoupler et bénéficier de la progéniture. Après la naissance des rejetons, ils décideront s’ils veulent les garder pour continuer à faire croître leur cheptel personnel ou en vendre à M. Boulet, selon une entente contractuelle préalable. L’on pourra aussi s’en réserver pour consommation. Il est à noter que la laine de ces moutons n’a pas les qualités requises pour être utilisée comme fibre textile, bien qu’ils seront tondus par le berger. « C’est une race qui a été créée avant tout pour la production de chair », de dire le promoteur.


De belles bêtes de race certifiée.
Photo: Richard Lavoie

Investissement

En plus de l’achat de l’agneau, il faut compter des frais de pension, d’alimentation, la vaccination et autres dépenses courantes pour un éleveur. Tout est fait selon les règles de l’art, en période d’agnelage et en tout temps, pour que la santé des bêtes soit assurée. Il faut dire que l’éleveur compte quelque 35 ans de pratique en médecine vétérinaire agricole. Il songe même à mettre en place une sorte d’assurance-vie qui permettrait de remplacer une brebis qui décéderait. « En fait, de dire le Dr Boulet, GARDO20, offre la possibilité d’être propriétaire d’un ou de plusieurs moutons, mais sans avoir à s’en occuper. »

Débuté en avril 2013, le projet du médecin vétérinaire à la retraite a commencé à faire des petits, si l’on peut dire. Il espère qu’il y aura plusieurs autres personnes enthousiasmées par son concept. Alors, ceux qui voudraient se sentir dans la peau d’un éleveur peuvent maintenant le faire sans soucis. Pour plus d’informations, contacter M. Germain Boulet par courriel à bouletg@globetrotter.net