SAINT-JEAN-PORT-JOLI – Élu il y a quatre ans député néo-démocrate de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup lors de la vague orange, François Lapointe n’a pas vraiment vu venir le ressac libéral. « On sentait une remontée des libéraux au national, mais cela se mesurait très peu sur le terrain », dit-il.
Interrogé alors que la victoire des libéraux se confirmait au pays, M. Lapointe se disait étonné que la vague rouge ait été aussi forte dans l’est. « C’est étonnant », disait-il.
François Lapointe croit que le vote stratégique basé sur les sondages a joué un rôle important dans sa défaite. Des gens qui lui étaient favorables ont choisi de voter libéral parce que c’était, pour eux, la façon de battre les conservateurs, dit-il.
La décision du journal La Presse d’appuyer les libéraux à deux semaines de l’élection a eu un impact sur les 35 % d’indécis qui n’étaient pas branchés, note M. Lapointe.
François Lapointe croit aussi que la campagne nationale a beaucoup influencé le vote local. « Quand le national recule, c’est difficile de compenser localement », dit-il.
M. Lapointe ajoute que M. Mulcair a gagné le débat Munk sur l’économie, ce qui a « amené les adversaires à sortir les canons ». Il y a une grande réflexion à faire sur cette élection avant de tirer des conclusions, ajoute-t-il toutefois.
Quant à son avenir, M. Lapointe se dit intéressé par la relève entrepreneuriale. Un retour en politique n’est pas sur sa table de dessin, considérant que le travail que ça prend pour faire avancer une 3e voix est gigantesque.