L’athlète de Saint-Pascal Benjamin Ouellet a connu une saison « spéciale » en constantes adaptations et il dit s’en tirer plutôt bien dans les circonstances.
Le coureur non-voyant a vu sa saison tomber au point pratiquement mort alors qu’il était au sommet de sa forme et qu’il s’apprêtait à participer à une compétition en Arizona.
« Quand la pandémie est arrivée au mois de mars, j’étais vraiment en “top shape”. On n’a pas tout arrêté d’un coup, mais on a baissé l’intensité », raconte Benjamin Ouellet.
Il a donc gardé la forme en courant dans les rues, ce qui n’est toutefois pas idéal pour un athlète de haut niveau. Puis au début de l’été, le feu vert a été donné pour le retour à l’entraînement actif et les compétitions. La préparation a toutefois été beaucoup plus courte qu’à l’habitude.
« Ç’a été assez rapidement. Dans une saison normale d’athlétisme, on commence fin mars-début avril et nos meilleures performances sont à la fin juillet. Cette année, on a commencé à s’entraîner de haut niveau au milieu juin et les compétitions ont eu lieu en août et septembre. Mais tous les athlètes sont passés par là », a ajouté le coureur.
Le 12 septembre dernier à Montréal, il a battu son propre record du Club Filoup au 1500 m. Si le résultat est bon, l’athlète ne se dit pas à 100 % satisfait.
« Je savais que j’avais la forme pour faire un record sur 1500 m. Je ne suis pas totalement satisfait de ma performance. J’ai fait un record, mais mes 200 derniers mètres ont été vraiment difficiles. Ça, c’est un peu un manque de temps de préparation », a-t-il ajouté.
Après deux semaines de repos — ou presque — il s’entraînera beaucoup en longue distance pour aller chercher de l’endurance, avant d’intégrer graduellement l’équipe de l’Université Laval en prévision de son déménagement à Québec pour ses études l’an prochain.